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Assaut de Saint-Denis: les victimes collatérales de l’intervention n’ont toujours pas de logement

Assaut de Saint-Denis: les victimes collatérales de l'intervention n'ont toujours pas de logement

Les victimes collatérales de l'assaut de Saint-Denis se sentent laissées pour contre. Près d'une semaine après les faits, ils vivent toujours dans un gymnase sans avoir d'avenir sur un éventuel logement.

Ils sont les victimes collatérales de l’assaut de Saint-Denis, les voisins de Jawad n’en reviennent pas de la nuit qu’ils ont passé mercredi matin dernier. A 4h30, l’assaut du RAID dans un immeuble du centre de la ville de Saint-Denis a réveillé tout un quartier. Mais si certains ont surtout vu leur sommeil perturbé, d’autres, ont vécu l’enfer au plus près.« J’ai marché sur des douilles. J’ai marché sur des tas de balles, quand j’ai pu sortir de chez moi avec mes enfants. On était vivants, alors qu’on s’était vu mourir cent fois, pendant les sept heures qu’aura duré l’assaut », déclare à 20 Minutes, Widad, un voisin de Jawad. Mais ce qu’il ne supporte pas, ce ne sont pas seulement ces images: « on a subi des actes de guerre, mais l’Etat nous a abandonnés ».

Les victimes collatérales abandonnées par le gouvernement ?

Aujourd’hui, lui comme les habitants de 28 logements sinistrés, sont installés dans un gymnase. Une situation intenable surtout lorsque l’on connait le passé du bâtiment: « un arrêté d’urgence a été pris pour interdire l’accès à l’immeuble, qui faisait déjà l’objet de plusieurs procédures pour insalubrité depuis 2012 », s’exaspère le maire de Saint-Denis, Didier Paillard (PCF), ajoutant que m« algré le fait que 15 des 38 logements que compte cette copropriété gérée par des marchands de sommeil aient été criblés des 5 000 munitions du Raid et de la BRI, l’Etat n’accepte de reloger que les habitants de la cage d’escalier où les terroristes étaient hébergés ». L’élu ne décolère pas, est demande au gouvernement de réagir en demandant « un engagement écrit pour un relogement rapide, un hébergement provisoire, une reconnaissance pour ces familles du statut de victimes d’actes de terrorisme et d’un accompagnement financier ».

Les 71 personnes relogées dans des hôtels

Le maire-adjoint de la ville, Stéphane Peu, fait lui aussi part de son exaspération au journal 20 Minutes: « 71 personnes dont 26 enfants s’y trouvent depuis mercredi ». Une situation en passe de changer selon Le Figaro, qui cite le préfet délégué pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis, Didier Leschi: « nous proposons dès ce soir à toutes les familles une solution d’hébergement dans des hôtels situés à Saint-Denis ». Une proposition temporaire qui ne plait pas aux victimes qui trouvent cette situation injuste et demandent un relogement dans l’urgence.

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