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Alpes-­Maritimes : deux retraitées se battent pour conserver le drapeau français à leurs balcons

Alpes-­Maritimes : deux retraitées se battent pour conserver le drapeau français à leurs balcons

Anne-­Marie et Arlette résident à Cagnes­-sur­-Mer et aiment le drapeau français. Elles l'ont à leurs fenêtres et veulent le garder malgré les plaintes de leur syndic !

Sommées par le syndic de leur immeuble de retirer les drapeaux français affichés à leur fenêtre, Anne-­Marie et Arlette n’ont pas l’intention d’obéir. La cause avancée serait qu’il est interdit modifier l’aspect de la façade de l’immeuble. A la suite des attentats du 13 novembre, ces deux voisines installées à Cagnes­-sur­-Mer, à quelques mètres de la promenade de la plage, avaient répondu à l’appel de François Hollande et dressé chacune un drapeau français à leur balcon. « C’est de la solidarité avec toutes ces personnes qui ont été tuées pour rien et ces personnes qui resteront blessées à vie » a déclaré Anne-­Marie à France-Bleu. Un bras de fer devrait donc s’engager entre les deux partis.

« Vive la France… Merde ! » l’une des voisines

Près de trois mois après les attentats de novembre 2015, ces deux retraités Anne-­Marie et Arlette n’ont pas retiré les drapeaux des fenêtres. Un geste que beaucoup de français avaient fait. Et c’est donc début février que le syndic de l’immeuble leur a envoyé un courrier leur signifiant de retirer le drapeau. Ce courrier fait référence à la loi du 10 juillet 1965 : la copropriété interdit aux copropriétaires toute modification de l’aspect extérieur du bâtiment sans autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires.

Un argument qui n’a pas lieu d’être selon les deux voisines qui avancent, quant à elle, l’aspect patriote de leur geste. « Vive la France… Merde ! » a lancé Arlette à Nice Matin. Elles ne comprennent pas cette lettre et n’envisage en aucun cas d’enlever le drapeau français de leurs balcons. « Je suis française, ce sont nos couleurs. Ma famille a été décimée en 1914 pour défendre notre liberté, et mon drapeau restera à sa place! » a affirmé Anne­-Marie. Sa voisine a quant à elle affirmé qu’il s’agissait d’un problème de détestation du drapeau français : « ce qui veut bien dire qu’il y a une antipathie profonde pour le drapeau français, sinon il aurait marqué drapeau tout court! » a-­t-­elle déclaré.

« Il faut arrêter avec cette histoire qui prend des proportion énormes. » déclare le syndic

Le Figaro a contacté le syndic de l’immeuble et notamment Eric Noailly, l’auteur de la lettre. Sa position a le mérite d’être claire. C’est une simple application de la loi. « L’appel national date de novembre. On a été particulièrement tolérants et nous leur avons laissé la possibilité de laisser pendre leur drapeau en façade. Il était temps de revenir à la réalité et de se conformer au règlement de copropriété ». Il accuse aussi les médias de créer une polémique qui n’a pas lieu d’être. Polémique qui va l’obliger « à s’écraser » selon ses propos. En effet, l’affaire ne semble pas terminée, puisqu’une des deux a affirmé vouloir envoyer un courrier à Manuel Valls.

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