Si les menaces terroristes ont pour le moment étaient ciblées, une autre forme d'attentats beaucoup plus importante menace la France. Celle-ci serait même la crainte principale des personnes luttant contre le terrorisme.
« Le thermomètre grimpe. Pour l’instant, nous avons eu des attentats de cour de récréation. Si l’attaque dans le Thalys avait fonctionné, on était très mal. Le gars avait mal engagé le chargeur de sa kalachnikov. Nous pensons que Sid Ahmed Ghlam (auteur de l’attaque avortée contre une église à Villejuif) s’est dégonflé au dernier moment et s’est tiré dans la jambe », déclare à l’AFP de manière anonyme, un responsable de la lutte antiterroriste. Des menaces qui font froids dans le dos et qui selon certains responsables risqueraient de mener à un des attentats d’une ampleur inégalée sur le sol français. D’autres experts sont même certains que ces attentats seraient impossible à déjouer. « Les modes opératoires ont changé : avant on mettait des bombes. Aujourd’hui il faut tenir dans le temps, pour que les médias puissent s’accrocher à l’événement, le diffuser en direct pour un maximum de publicité. La mode est désormais aux attaques à la kalachnikov, qui vont durer », explique l’homme.
Lieux publics, c’est de là que les risques majeures d’attentas viennent
Ce que redoute par dessus tout les autorités, ce sont les attaques dans des lieux publics confinés comme cela s’est produit dans le centre commercial Westgate à Nairobi au Kénya. S« ‘ils s’enferment dans un grand magasin, c’est le cauchemar pour les trouver. Rien que pour savoir combien il y a de tireurs, puis pour les trouver, les neutraliser, il faut des heures. Le jour où on tombe sur deux bons vétérans des combats en Syrie, on est mal », ajoute le responsable dans une interview accordée à un journaliste de l’AFP. Des menaces encore plus importantes lorsque l’on sait qu’aujourd’hui, les terroristes ayant déjà frappé n’étaient pas de vrais professionnels.
Un juge confirme la véracité de ces menaces
Des menaces qui se précise lors d’une interview de l’ancien juge anti-terroriste, Marc Trévidic, qui a confié à Paris Match que « j’ai acquis la conviction que les hommes de Daesh ont l’ambition et les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement, en organisant des actions d’ampleur, incomparables à celles menées jusqu’ici ». Il a ensuite ajouté que« nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a quelque chose d’inéluctable. Bien sûr on arrête des gens, on démantèle des cellules, on a de la chance, mais la chance ou le fait que les terroristes se plantent dans leur mode opérationnel, ou encore que des citoyens fassent preuve de grande bravoure, ça ne peut pas durer éternellement ».
Même avec l’entraînement, la surprise est totale
Même si les forces spéciales anti-terroriste se préparent à répondre à une attaque de cette ampleur, le jour J, la surprise sera totale. Déjà en 2010, une attaque avait échoué dans laquelle plusieurs tireurs projetaient d’attaquer simultanément les villes de Londres, Berlin et Paris. Pour pallier à cette menace, la Tour Eiffel avait été fermée pendant plusieurs heures.