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Redoine Faïd : troisième cavale de l’homme le plus recherché de France

Depuis son évasion à l’explosif de la prison de Sequedin samedi matin, dans le Nord, Redoine Faïd est l’homme le plus recherché de France. Une centaine d’enquêteurs sont à sa recherche, un mandat d’arrêt européen a été lancé par Interpol

C’est la troisième fois que Redoine Faïd se retrouve en cavale. Le désormais célèbre braqueur, soupçonné d’être le cerveau de la fusillade qui avait coûté la vie en mai 2010 à Aurélie Fouquet, une policière municipale de 26 ans, s’est évadé samedi matin de la prison de Sequedin dans le Nord.

En 2011, alors que l’enquête est en cours pour retrouver les auteurs de cette fusillade à Villiers-sur-Marne, les policiers l’arrêtent durant le mois juin alors qu’il est en cavale depuis plusieurs mois. Redoine Faïd est cerné aux alentours de Villeneuve-d’Asq, il sera transféré à la prison de Fresnes.

Son transfert à la maison d’arrêt de Sequedin est décidé par l’administration pénitentiaire lorsque des rumeurs font état de son désir de s’évader. Il se raconte dans la prison que le caïd cherche à acquérir des armes et des explosifs pour parvenir à ses fins selon les informations du quotidien Le Parisien. Le changement de prison lui permettra de mettre au point son plan en toute tranquillité.

Discret et poli, il prépare son évasion

Un surveillant interrogé par Le Figaro déclare que depuis son transfert dans le Nord il y a environ six mois, son escorte personnelle avait été supprimée. Comme tous les caïds d’envergure, il avait su se faire discret en se montrant poli et respectueux avec le personnel. Avec un surveillant pour 120 détenus dans certaines coursives, personne n’a plus le temps de voir avec qui nos pensionnaires discutent et ce qu’il mijotent, Redoine comme les autres.

À nouveau en cavale, Redoine Faïd est aujourd’hui visé par un mandat d’arrêt européen et Interpol vient d’émettre une demande d’arrestation internationale. Le caïd, natif de Creil dans l’Oise, va devoir gérer une période qu’il décrit comme un enfer. Interviewé par Europe 1 lors de la promotion de son livre en 2009 Braqueur, des cités au grand banditisme, R. Faïd s’était confié sur cette situation : En cavale je vivais tout le temps avec la mort, la peur de la police, la peur de me faire descendre. Je m’inventais des codes et des règles : je rentrais chez moi à partir de 16 heures pour ne pas me faire contrôler le soir. C’était un enfer. Je ne voyais plus ma famille, ça c’est dur, ce sont des choses qui font réfléchir. Apparemment pas suffisamment pour éviter de se retrouver pour la troisième fois dans cette situation.

J. L.

Photo CC @Max PPP /LeParisien

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