L’homme de 30 ans est accusé d’avoir tué et dépecé son amant puis d’avoir posté la vidéo de ce meurtre sur YouTube. Cependant, Luka Magnotta a choisi de plaider non coupable lors de son procès qui s’ouvre ce lundi à Montréal
Luka Rocco Magnotta va devoir s’expliquer devant ses juges. Le procès de celui que l’on a surnommé le dépeceur de Montréal
s’ouvre ce 11 mars dans la métropole québécoise. Ce lundi débute l’enquête préliminaire : pendant dix jours, l’accusation présentera les preuves accablant le jeune homme de 30 ans.
Et elles ne manquent pas, il est accusé de meurtre avec préméditation, outrage à cadavre, diffusion de matériel obscène et harcèlement vis-à-vis du premier ministre canadien, Stephen Harper.
Un massacre à coups de pic à glace
Cet ancien acteur porno aurait tué en mai dernier à Montréal son amant, Lin Jun, à coups de pic à glace. Il a ensuite découpé le corps de ce pauvre étudiant chinois et envoyé des parties par voie postale à travers le Canada. Le parti conservateur, au pouvoir dans le pays, figurait parmi les destinataires.
Luka Rocco Magnotta avait pris soin de filmer son acte avant de le diffuser sur Internet. Fier de son massacre, le jeune garçon n’avait cessé de fanfaronner sur le net. En cavale en Europe, il a été arrêté en Allemagne le 4 juin 2012. Malgré tous les faits qui l’accablent, il a décidé de plaider non coupable.
Plaider la folie
Les défenseurs de Magnotta vont demander que la phase d’enquête préliminaire se tienne à huis clos, ce qui est rare dans la justice canadienne. Ils pourraient plaider la maladie mentale de leur client. S’il est reconnu coupable, le jeune homme encourt la prison à perpétuité.
L’année dernière, ce drame avait eu un immense retentissement médiatique au Canada mais aussi international. Le journaliste Karl Zéro a même écrit un livre à la première personne, Dans la peau de Luka Magnotta. Histoire d’un web-killer.
F. G.