Alors que les hommes réduisent l'infidélité à la tromperie sexuelle, les femmes, elles, en ont une vision bien plus large.
Tous égaux face à l’infidélité ? Il semblerait que non. Hommes et femmes ne percevraient pas l’adultère de la même façon. C’est ce que révèle un rapport publiée le 14 juin sur le site de la revue Sexual and Relationship Therapy. L’étude cherche à comprendre les écarts d’interprétation, pour les couples hétérosexuels. L’infidélité est l’une des premières causes de séparation, mais le problème relèverait peut-être principalement d’une divergence de perception entre les deux membres du couple. Homme et femme ne sont pas sensible au même type d’infidélité.
L’infidélité, plus vaste au féminin
L’étude a été réalisée auprès de 354 étudiants américains en psychologie, âgés de 18 à 50 ans, d’origine ethnique diverse et de statut marital hétérogène, par des chercheurs des universités du Texas et d’Hawaï, au États-Unis. Le rapport révèle qu’il est possible de prédire les conséquences sur l’individu d’un adultère perçu en fonction de quelques traits de sa personnalité. Ainsi, plus une personne sera fusionnelle avec son partenaire, plus de nombreux actes de nature sexuelle et affective seront associés à de l’infidélité. Cette tendance tendance à la généralisation de l’infidélité est particulièrement féminine. Au contraire, les hommes s’inquiètent davantage de contacts intimes, les comportements associés à la tromperie sont donc plus restreints à leurs yeux.
Des différences sexuées
Crystal D. Oberle, Andrea A. Dooley et Alexander J. Nagurney, chercheurs en psychologie des universités du Texas et d’Hawaï, confirment ainsi les conclusions de nombreuses autres études sur les différences sexuées et genrées en matière d’infidélité et de jalousie. Les femmes, lorsqu’elles sont confrontées à ce qu’elles perçoivent comme de l’infidélité ressentent principalement un sentiment de profonde tristesse. Les hommes quant à eux, plus sensible à la tromperie sexuelle, perçoivent beaucoup de colère lorsque cela arrive. Cette recherche permettra peut-être de grandes avancées sur la recherche consacrée aux thérapies de couple.