Dans de nombreuses villes chinoises les bureaux de Microsoft ont été perquisitionnés hier suite à l’ouverture d’une enquête pour abus de position dominante
Microsoft a vu ses bureaux chinois perquisitionnés hier suite à l’ouverture d’une enquête pour abus de position dominante. Pékin, Shanghai, Chengdu et Canton, autant de villes où Microsoft est implanté en Chine. Chacune d’elle possède des locaux de Microsoft et chacune d’elle a été perquisitionnée hier par des membres de l’administration du gouvernement chinois pour l’industrie et le commerce.
Microsoft a bel et bien confirmé ces visites surprenantes de la part du gouvernement chinois mais ne s’est pas exprimé quant aux raisons qui ont poussé ce dernier à le faire. Des sources proches de l’affaire confirment que ces visites font suite à l’ouverture de l’enquête pour abus de position dominante. Ces accusations fondées ou non sont clairement crédibilisées par l’accusation la semaine dernière du gouvernement chinois envers Qualcomm, une entreprise spécialisée dans le domaine des télécoms.
Ce n’est pas un secret, les relations entre la Chine et la société de Redmond sont tendues depuis plusieurs mois notamment depuis que le gouvernement a décrété au mois de mai dernier que tous les ordinateurs administratifs du pays ne devaient plus utiliser Windows 8.
Plusieurs groupes américains dans le collimateur
Microsoft n’est pas la seule à être accusée d’espionner la Chine, le pays qui a vu naître les feux d’artifice s’en est ouvertement pris à plusieurs gros groupes en juin dernier comme par exemple Facebook, Google ou encore Apple. L’administration chinoise décrit ces entreprises comme étant : des pions du gouvernement américain, et selon elle, ils méritent une punition à la hauteur de leur perfidie.
Depuis plusieurs années le gouvernement américain reproche à son homologue chinois de lancer de nombreuses attaques cybernétiques à son encontre, mais les reproches sont exactement les mêmes du côté chinois. Avec de nombreuses tensions et des discutions qui n’avancent pas, le gouvernement chinois pourrait choisir de s’attaquer aux entreprises américaines implantées sur son territoire au cas par cas.