L'Etat Islamique vient de s'emparer de GTA V en le détournant à des fins de propagande. Il a annoncé l'arrivée d'un jeu similaire glorifiant le djihad
La guerre que l’Etat Islamique mène contre l’Occident ne se déroule pas uniquement sur les champs de bataille ou par l’exécution d’otages : c’est aussi et surtout une guerre des idées. Le rejet de l’Occident par des groupuscules terroristes est toujours passé par le déni de ses codes culturels. Ainsi l’Etat Islamique vient de s’attaquer aux jeux vidéo en utilisant le très célèbre GTA V à des fins détournées. Trevor (personnage de GTA V) recouvert d’un foulard, Kalachnikov à la main : c’est de cette manière que les djihadistes ont repris l’un des plus importants produits culturels américains pour faire la propagande de son idéologie.
GTA V version djihad
La vidéo, rapidement retirée de YouTube, était censée annoncer (aux dires de l’Etat Islamique lui-même) l’arrivée d’un jeu similaire à GTA V mais en version djihadiste. Il s’intitulerait « Grand Theft Auto : Salil al-Sawarem » signifiant « Grand Theft Auto : le son des épées réunies ». ISIS a lui-même évoqué le but de ce prétendu jeu vidéo en préparation : Élever le moral des moudjahidin, former les enfants et les adolescents à lutter contre l’Occident, et jeter l’effroi dans les cœurs des adversaires de l’Etat (islamique). Mais il ne s’agit ici que d’un détournement et il n’y a à priori peu de chance pour qu’un jeu de cette envergure n’existe.
Les jeux vidéo pour montrer du doigt les ennemis de l’Amérique
On reproche souvent aux jeux vidéo, notamment les jeux vidéos américains, d’utiliser les nations contre lesquelles les Etats-Unis sont en conflit pour en faire les méchants. Si les premiers jeux mettaient souvent en scène des méchants soldats Russes (vestiges de la guerre froide), les jeux du XXIe siècle sont eux marqué par la présence massive des « méchants arabes ». Habitude que les djihadistes ont décidé de retourner contre l’occident en créant (ou plutôt en détournant) un jeu à l’image de leur combat.
Sources : Numerama, Konbini