À l'occasion du festival Terres du Son 2015, MCE a rencontré Thylacine, le prodige de la nouvelle scène électro française.
Le petit génie dont tout le monde parle commence à se faire une place sérieuse dans le monde de la musique. Avec un background plutôt classique et plusieurs collaborations dans des groupes en tant que saxophoniste, William Rezé a pris son envol en 2012 sous le pseudonyme de Thylacine et après plusieurs EP, un gros projet d’album est en vue. Entre festivals, clubs et performances, Thylacine est partout mais a quand même trouvé le temps de répondre à nos questions avant de s’envoler pour d’autres scènes. À l’occasion du Festival Terres du Son, plongée dans le monde de Thylacine, jeune talent qui réveille l’électro française.
Terres du son 2015 : Thylacine, renouveau de l’électro
À l’instar de Fakear ou Superpoze, Thylacine appartient à la nouvelle donne de la musique électronique française. Jeune talent, il a conscience d’appartenir à une sorte de renouveau, celle de l’ère internet qui lui a permis comme d’autres de se faire connaître: « On fait partie avec d’autres musiciens d’une nouvelle façon de faire de la musique électronique qui n’est pas du tout catégorisée techno et qui est un peu influencé de plein de choses, du jazz, du classique. On joue, on fait des concerts, on est moins ‘clubs’ et moins French Touch donc c’est une nouvelle façon de faire assez proche d’Internet, on sort un peu tous de là puisqu’on a réussi à percer en mettant des sons sur Soundcloud ». De ce fait, il ne se sent pas héritier du mouvement French Touch, un peu trop disco à son goût: « Moi pas énormément parce que ça me ressemble moins. Il y a un côté très club, un peu disco, très produit moi je suis assez loin de la disco donc je m’y retrouve pas complètement et ça ne va pas du tout être mes premières références ». Avec Thylacine, on voyage dans le monde de l’éléctro au son du saxophone, et vu les réactions enflammées que l’artiste provoque sur son passage, l’alliage semble parfaitement réussi.
Terres du Son 2015 : Thylacine et son nouvel album écrit dans le Transsibérien
Assister à un concert de Thylacine équivaut à assister à une véritable performance. Rien d’étonnant pour cet ex-étudiant des Beaux-Arts qui apporte autant d’intérêt à sa musique qu’à l’aspect visuel de ses lives: « Moi je sors des Beaux-Arts, j’ai longtemps bossé sur tout les liens que pouvaient avoir musique et images. Quand j’ai monté Thylacine c’était un peu le but: pas seulement faire des morceaux comme ça, c’était un projet pour faire plein de choses et c’est pour ça que sur mes lives il y a toujours de la vidéo qui est faite en live, qui réagit avec ce que j’envoie. Ca m’intéresse beaucoup et il y a une richesse très forte entre musique et images ». Quand à ses projets, rien de moins qu’un album qui sortira dans les moins à venir, articulé autour d’un projet d’écriture plutôt original: « J’ai pris le transsibérien pendant plus de deux semaines, qui est l’énorme train qui relie Moscou à Vladivostok pour composer mon album là dedans en fait. On s’est arrêté dans plein de villes, pour rencontrer des musiciens traditionnels, des chanteurs et ensuite je repartais dans le train pour composer à l’intérieur ». Il ne nous reste plus qu’à attendre la sortie de la nouvelle bombe de Thylacine et d’ici là, rendez-vous pris lors des multiples scènes que l’artiste écumera dans les mois à venir.