La Fine Equipe c'est un crew composé de quatre beatmakers particulièrement connus pour leur projet "La Boulangerie". Ils ont donné leur recette à MCE...
Dans le cadre du MaMa Festival, MCE a eu la chance de rencontrer les beatmakers du crew La Fine Equipe ! Chomsk, Mr Gib et Oogo ont alors répondu à toutes nos questions. Manquait le quatrième membre du crew, Blanka. La Fine Equipe se place sous les projecteurs de la scène électronique française dès 2008 avec l’album « Fantastic Planet ». Ils enchaînent alors avec les 3 volets de « La Boulangerie ».
A la base, les membres de La Fine Equipe faisaient du scratch !
D’abord, présentez-vous en quelques mots
oOgo : Moi c’est oOgo, je fais partie de La Fine Equipe. Je suis beatmaker et producteur.
Chomsky : Je suis beatmaker, je viens de Paris. J’ai monté le label Nowadays avec oOgo, à ma gauche.
Mr Gib : Moi je m’appelle Mr Gib, je suis ingénieur du son, DJ, beatmaker et j’ai un studio qui s’appelle OneTwoPassit.
Parlez-nous du projet « La Fine Equipe »
oOgo : On vient du DJing. En fait, à la base, on fait du scratch. On produit de la musique électronique. Nos origines c’est le hip-hop instrumental et toutes les musiques qui vont autour : le sampling… Maintenant, on a notre formule à nous : DJ, beatmaker, live.
La Fine Equipe pousse « les artistes à collaborer »
Comment vous définir musicalement ?
oOgo : C’est difficile à dire, c’est des styles qui n’ont pas vraiment de nom. C’est de la « beatmusic », de la musique électronique. Mais on ne vient pas de la techno. On vient de la pop, du rock et du hip-hop. On a pas vraiment une culture techno/house particulière.
Généralement un beatmaker travaille seul, comment faites-vous pour travailler à plusieurs ?
oOgo : On peut parfois démarrer un son tout seul dans notre coin, on se le fait écouter, on se le passe et l’autre va mettre une couche dessus. Et après, à chaque fois, il y a la partie adaptation live et là on est tout les trois ensemble et on le retravaille pour le jouer en live. C’est un truc super intéressant parce que ça t’apprends justement à travailler à plusieurs et c’est ce qu’on fait depuis le début. Le délire de nos compilations « La Boulangerie », le délire du label Nowadays Records est tourné vers la collaboration et on pousse en général les artistes à collaborer. On trouvait qu’il y avait un truc dans la musique électro assez solitaire. Du coup, c’est quelque chose qui plaît particulièrement et ça crée des nouvelles choses de ne pas travailler tout seul.
Avec « La Boulangerie », La Fine Equipe fait un hommage
Enfin, pouvez-vous nous en dire plus sur « La Boulangerie » ?
Mr Gib : « La Boulangerie » au départ c’est un hommage qu’on a voulu faire à beatmaker qui s’appelle J Dilla. Il a fait un album qui s’appelle « Donuts », il est mort quelque temps après l’avoir sorti. On voulait vraiment rendre hommage à ce mec là. Le « Donuts » c’est le premier format d’instru très courtes avec des transitions hyper tranchées. Il nous a vraiment tous énormément marqué avec ce disque.
Chomsky : C’est vraiment le début de notre carrière dans le sens où on a vraiment pu fédérer une scène autour du beatmaking et ce qui nous a permis après de monter le label et de travailler dans la même philosophie, en collectif, etc. Et aujourd’hui on est très fiers de voir des artistes qui sont influencés par La Boulangerie. C’est devenu un album culte ! Fakear a été influencé un max, ou Superpoze qui écoutait ça aussi quand ils étaient plus jeunes.