Culture
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Davodka: « J’adore cacher des jeux de mots dans mes textes ! » (interview)

Le rappeur Davodka répond à toutes nos questions lors d'une interview exclusive. Son parcours, son style, son futur album, il nous dit tout !

Le rappeur du 18ème arrondissement au flow ultra-speed a accepté de répondre à nos questions. Dans les studios de MCE, il se confie sur son blaze, son rap ou encore son amour inconditionnel des jeux de mots !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Mon blaze c’est Davodka. Je viens du nord de Paris, dans le 18ème. J’ai commencé le rap il y a une dizaine d’année. Ce n’était pas une vocation au départ et au fil du temps, 15 ans après, je me retrouve encore dans le truc.

D’où vient ton blaze Davodka ?

Lors d’une soirée classique, on buvait de la vodka et voilà quoi. « Da » ça veut dire oui, et vodka. Je suis d’origine russe du coup ça collait.

Quelles ont été les étapes de ton crew Paris Pôle Nord à tes débuts en solo ?

Le Paris Pôle Nord ça a commencé en 2003 donc on était trois : Kema, Salo et moi. La grande étape ça a été la rencontre, en 2007, avec le MSD, Mentalités Sons Dangereux. On est devenu un grand collectif donc. Et un album en 2012, « Sampleurs et Sans Reproches » de Mentalités Sons Dangereux. En 2013 je suis parti en solo avec « Un Poing c’est Tout ». 2014 « L’Art Tisant » et 2015 « La Mise au Poing ».

Dans tes textes tu prends plaisir à faire des jeux de mots, pourquoi ?

Une attraction, une deuxième vie. Dans les textes en général quand je construis, j’aime bien cacher des jeux de mots. Première écoute, on ne va peut-être pas les comprendre, deuxième écoute, troisième… Ca donne du jeu !

Pourquoi l’alcool est un thème omniprésent dans tes textes ?

Parce que j’aime bien boire ! C’est quelque chose qui accompagne quoi, c’est vrai que je suis quelqu’un qui aime bien trinquer. Si j’ai bien un vice, c’est celui-là.

Quel message veux-tu faire passer dans tes morceaux ?

Il y a plein de choses. Quand je parle de mon addiction en général c’est plutôt pour aider les gens à arrêter. Quand je parle de haine c’est justement pour essayer de calmer les choses. Je lutte contre tout ce qui mène au vice justement.

Pourquoi utiliser beaucoup de samples dans tes sons ?

Je suis un amoureux des samples. J’ai commencé aussi par faire des prods, je suis beatmaker en dehors de ça, donc je samplais beaucoup de classiques. Entre le rap et le classique il y a une grande différence quoi. Mais j’adore écouter de la musique classique, même en dehors. J’écoute un peu de tout quoi : Chopin, Vivaldi et tout. Je prends des petits morceaux que je mets avec des drum et voilà, ça claque.

Quel regard portes-tu sur la trap ?

Je suis pas client. C’est pas mon style. J’ai déjà rappé sur une prod de trap avec Lacraps, j’ai kiffé le son. A l’écoute je suis pas client, ça m’accroche pas.

Tu es un rappeur indépendant, comment s’est déroulé l’enregistrement de ton album ?

J’ai toujours enregistré chez moi, j’ai toujours eu du matos de base, un home studio. J’ai beaucoup de mal avec les studios où c’est très lisse, très propre. Je m’y retrouve pas, je trouve qu’il manque quelque chose. Après, peut-être un jour, mais pour le moment non. Le dernier album je l’ai enregistré dans un studio de potes à moi qui ont aussi un home studio. Ca s’est fait maison en fait. Tout maison : le mixage, les prods… Que de l’indé !

Tu prépares actuellement ton 4ème projet solo, comment ça se déroule ?

C’est encore le squelette. Il y a encore beaucoup de choses à travailler. Ca restera toujours dans la même catégorie que ce que je fais. Je ne vais pas trop m’écarter, j’aime trop ce style là. Mais il y a des petites choses qui vont changer, déjà le titre ça ne sera pas un « poing ». Pour changer. Histoire de passer à autre chose. Sinon c’est « Poing d’impact », « Poing d’encrage », « Poing G », « Rond Poing »… Non ça va aller ! On va passer à autre chose, on tourne la page et on va repartir sur de nouvelles bases.

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