Culture
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Rock en Seine 2014 : une dernière journée magique sur la planète Rock

Rock en Seine 2014 : une dernière journée magique sur la planète Rock

De vendredi à dimanche, Rock En Seine a ouvert ses portes à des centaines de milliers de festivaliers pour une édition au sommet : de Lana Del Rey en passant par "Queen of the Stone Ages", "Artic Monkeys" ou encore "Selah Sue". MCE était sur place et vous donne ses impressions sur la dernière journée du festival

Rock en Seine est considéré depuis sa création en 2003 comme le dernier rendez-vous rock de l’été en France et l’un des festivals incontournables en Europe. Cette 12ème édition s’est terminée en apothéose dimanche 24 aout à minuit au Domaine national de Saint Cloud (près de Paris) clôturant en beauté trois jours de musique non-stop pour le plus grand bonheur des 120 000 festivaliers. MCE était bien sûr du voyage. Récit d’une dernière journée magique sur la planète rock, chargée en émotions et en décibels !

Feu Chatterton, To Kill a King et Airbourne : un début de voyage riche en sensations !

13h55, les portes du domaine de Saint Cloud s’ouvrent, le soleil est au rendez-vous. Après quelques stands et animations proposés par les associations caritatives, il est temps de démarrer cette journée magique sur la planète rock. Première escale, Feu Chatterton. Mélangeant chanson française et rock énergique, les jeunes « dandy » invitent les spectateurs dans leur univers sombre et mélancolique, entre rêve et réalité.

La foule en liesse devant le puissant rock australien de Airbourne

On poursuit notre chemin jusqu’à la scène Pression Live, où le quintet britannique To Kill a King délivre une pop-rock énergique et mélodieuse à mi-chemin entre RadioHead et Woodkid. Une belle surprise !

On quitte les landes britanniques pour suivre la foule happée par le son tonitruant d’un des plus grands groupes de hard rock : Airbourne . Distorsion à fond les ballons, mur d’amplis Marshall à l’ancienne, les dignes héritiers de AC/DC s’emparent de la grande scène pour une heure de rock totalement débridée comme on en fait plus. Peu d’innovations au programme mais une énergie australienne suffocante, communiquée par un leader déchainé qui fend la foule à plusieurs reprises déclenchant l’hystérie générale.

Warpaint, Selah Sue, Lana Del Rey, Janelle Monae : les étapes incontournables de cette 12ème édition

A peine le temps de déguster un burger paysan devant le quatuor « girls-only » de Warpaint et leur rock lancinant, qu’il faut de nouveau reprendre la route pour ne pas perdre une seule note de Selah Sue. Disparue des écrans radars depuis plus de trois ans, le retour de la jeune diva était attendu comme le messie du Raggamuffin (extrait de son premier album, ndlr). Le flow et l’énergie de la princesse belge restent intactes et dans un set bien rodé, reprenant les titres phares de son premier album se glissent quelques nouvelles pépites plus électro, qui semblent annoncer un nouvel album et une nouvelle tournée.

Aussitôt le live terminé, direction un autre concert et pas des moindres puisqu’il s’agit de Janelle Monae. Nominée aux Grammy Awards pour son premier album, de passage à la Maison Blanche en avril dernier alors en pleine tournée internationale, la nouvelle ambassadrice du R&B a marqué les esprits ! Passant du rap à la soul et au gospel, le tout ponctué de chorégraphies ravageuses, « l’electric lady » nous livre une prestation remarquable, servie par un backing band en feu. Le final est à l’image du concert : exceptionnel !

Soudain, du fond du parc retenti la voix suave de Lana Del Rey. Arrivé aux abords de la grande scène, on découvre la princesse américaine aux charmes envoutants toute de rose vêtue autour de ses musiciens. Nul artifice mais des chansons hypnotiques, délivrées avec pudeur, qui font mouche ! La foule captivée délecte chaque morceau, de l’entêtant Born to die à l’incontournable Vidéo Games en passant par Ultraviolence, extrait de son nouvel album. Un instant magique tout en sensualité !

La Roux, Queen of the Stone Age, Kavinski, Cut Copy : petit bémol du grand voyage électrique

Après une après-midi aussi riche, on était impatient de découvrir les étapes de la soirée. Et quoi de mieux, après plusieurs heures de décibels, que l’électro-pop eighties rafraichissante de La Roux ? Six ans après son album éponyme, la jeune britannique est de retour sur les planches et arbore fièrement un look qui n’est pas sans rappeler un certain David Bowie. Les mélodies de son nouvel opus Troubles in Paradise (2014) sont prenantes et agréables à écouter et on entre avec plaisir dans l’univers larouxien.

Malheureusement, le voyage sur la planète rock se termine bien trop vite et on reste malgré tout sur notre faim. Le set maitrisé des très attendus Queen of the Stone Age reste peu communicatif de même que la prestation bien trop « playback » de Kavinski en dépit d’un OutRun ou d’un Night Call qui ne laissent pas indifférents. On se réconforte quand même auprès de l’électro-pop bien dosée du quatuor australien Cut Copy même si une fin de festival plus explosive était attendue. Un tout petit bémol donc dans ce grand voyage électrique. On regrette comme chaque année que les journées n’aient que 24 heures… Vivement la 13ème édition !

Nicolas Merian

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