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Dr Frankenstein : un monstre cousu de fil blanc (critique)

En salles cette semaine, Dr Frankenstein raconte l'histoire de l'homme à l'origine du célèbre monstre. James McAvoy est le savant fou, Daniel Radcliffe son associé. Bonne idée, mais...

Dans la catégorie des adaptations de roman sur grand, certaines œuvres de la littérature ont particulièrement inspiré le cinéma. Et parmi elle, le cas du mythe de Frankenstein fait figure d’obsession. Publié pour la première fois en 1831, le roman de Mary Shelley Frankenstein ou le Prométhée moderne a depuis été adapté plus d’une dizaine de fois au cinéma ! Et encore, on ne compte pas les apparitions de la célèbre créature en tant personnage secondaire dans d’autres films. Tout l’enjeu des remakes tient donc désormais de l’originalité du scenario. Et cela, Dr Frankenstein n’en manque pas puisque le film s’attèle pour la première fois à raconter, non pas le monstre, mais l’homme qui a créé le monstre.

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Frankenstein, les origines

Le film nous projette en pleine Angleterre du 19ème siècle, où l’apparition de l’électricité est le dernier cri d’une époque de profonds bouleversements. Au cœur de ce Londres en pleine mutation, Viktor Frankenstein est un jeune médecin sans grand prestige qui enseigne à l’Université.
Mais l’homme ne vit que pour une chose : créer la vie. Pour cela, il écume zoos, ménageries et autres cirques pour dénicher des membres d’animaux afin de reconstituer sa créature. Frankenstein fait alors la rencontre d’un jeune bossu surdoué de la médecine qui deviendra son associé. Les deux compères se lancent dans leur folle entreprise, contre vent et marée, et surveillés de près par l’inspecteur Turpin.

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Dr Frankenstein et Mr. Holmes

Doit-on y voir une sorte d’hommage ou un mauvais ersatz ? Dr Frankenstein a en tout cas bien trop de points communs avec Sherlock Holmes pour ne pas souffrir de la comparaison : à commencer par ce duo James McAvoy / Daniel Radcliffe, qui fonctionne plutôt bien mais rappelle forcément celui formé par l’hystérique et facétieux Robert Downey Junior (Sherlock) et le sage et raisonnable Jude Law (Watson).
Passons sur l’affiche, carrément pompée sur celle de Sherlock Holmes. Les scènes d’action et le ton aussi, rappellent le film de Guy Ritchie : filmer l’Angleterre Victorienne à grand renfort de courses poursuites, d’explosions et de ralentis, c’était nouveau en 2009, c’est du copié-collé en 2015. Hélas, Dr Frankenstein n’a jamais le rythme endiablé et le scenario à rebondissement de son modèle. On est jamais surpris, on s’ennuie souvent. Dommage.

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