Cigarettes et chocolat chaud, ce sont des choses qu'on pourrait voir traîner chez les Patar. MCE vous livre sa critique du film de Sophie Reine.
Cigarettes et chocolat chaud est le tout premier film de Sophie Reine. Une comédie à la tournure autobiographique. Ainsi, ce que vous allez lire ne choquait pas la réalisatrice lorsqu’elle était enfant : son quotidien y ressemblait un peu…
Synopsis: le cirque Patar, c’est un peu tous les jours
Les Patar ne font rien comme les autres. Dans cette famille, le papa se fait appeler « Denis ». Les deux petites filles se brossent les cheveux avec un aspirateur, la maison est un vrai chantier constamment, les factures sont impossibles à payer, et pour le goûter, il arrive à ce caissier d’emmener sa progéniture manger des gâteaux au supermarché sans les payer. Si le papa est désordonné et atypique, il n’en aime pas moins Janine et Mercredi. Les deux fillettes un peu bizarres sont la prunelle de ses yeux. Car sa femme n’est plus là : ils l’ont enterrée un beau jour, dans une caisse en carton coloriée, sur un air de Bowie…
A l’écoute de ce récit, Séverine, assistante sociale, est sidérée. C’est leur dernière chance : elle ne voit pas d’autre solution que d’imposer un stage parental à Denis. Si il échoue, ses deux petites filles devront être placées en foyer. Chose que le veuf au grand coeur ne veut même pas imaginer.
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Cigarettes et chocolat chaud : un film simple, sincère et touchant
Est-ce qu’il faut être peinés par la façon décadente dont les Patar vivent, ou par nous-mêmes et notre monde conformiste? On ne peut s’empêcher de se poser la question quand Séverine scande au papa : « Vos filles, quand elles rentreront dans le monde. Elles auront pas les bonnes clés, toutes les portes leur seront fermées ! » et qu’il lui répond que le monde est dégueulasse. Et que si il peut leur faire croire au rêve encore un peu, alors tant mieux.
Un film simple et aussi réussi malgré un budget minuscule – confidence de la réalisatrice -, qui lève le voile sur une maladie, qui fait croire au rêve, et fait aussi accepter les différences. On sent la fraîcheur d’une première réalisation, la sincérité du scénario et des acteurs, pour un résultat qui se démarque de toutes ces sorties commerciales que vous verrez en ce moment. Et on y découvre que Camille Cottin est aussi convaincante en gentille qu’en Connasse. Cette période de fêtes est le parfait moment pour se laisser attendrir par cette histoire, qui est aussi un hymne à David Bowie. Son étoile semble veiller sur les Patar tout le long…
En salles le 14 décembre 2016.