Culture
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Love: Gaspar Noé et son mélo sulfureux agitent la croisette

Love: le film de Gaspar Noé bientôt interdit aux moins de 18 ans?

Projeté mercredi 20 mai à la séance de minuit, "Love" de Gaspard Noé a rempli sa part du contrat. Attendu comme le film choc de la 68e édition du Festival de cannes avec ses scènes de sexe non simulées et un plan d'éjaculation en 3D en direction du public qui fait beaucoup parler de lui, retour sur le scandale cinématographique de la croisette.

Le Festival de Cannes est aussi célèbre pour ses palmes que pour ses scandales, et on peut accorder à Gaspar Noé un talent indéniable, celui de faire parler la croisette à chacun de ses film présentés en compétition. Love ne déroge pas à la règle et agite les critiques depuis le jour de sa projection à la fameuse séance de minuit du festival.

Love: Mélo sentimental et porno

Il y a eu Seul contre tous, Enter The Void et Irréversible. En seulement quatre films, Gaspar Noé a hérité du rôle de cinéaste sulfureux. Maitre du plan-séquence, le combo gagnant du réalisateur, à savoir sexe, violence, clair-obscurs et construction antéchronologique est plus que jamais d’actualité et Love est assurément le scandale de cette 68ème édition du festival de Cannes. A première vue, le pitch ressemble à un mélo comme les autres: « Un 1er janvier au matin, le téléphone sonne. Murphy, 25 ans, se réveille entouré de sa jeune femme et de son enfant de deux ans. Il écoute son répondeur. Sur le message, la mère d’Electra lui demande, très inquiète, s’il n’a pas eu de nouvelle de sa fille disparue depuis longtemps. Elle craint qu’il lui soit arrivé un accident grave. Au cours d’une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d’amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d’excès et d’erreurs ». Alors, Love, un porno sulfureux et novateur où un mélo qui ne tient pas ses promesses?

Love: rien de révolutionnaire?

Pour les critiques, le film est retombé comme un soufflé. En 2002, Irréversible, (contenant une scène de viol d’une dizaine de minutes absolument insoutenable pour la majorité des spectateurs) avait entrainé un débat passionné et reste l’un des films français les plus controversés. Pour Love, d’autre reproches: se rapprocher du cinéma X uniquement par la faiblesse de son scénario et par l’interprétation de ses acteurs et de rester finalement très orthodoxe. Rien de très choquant, même si les scènes de scènes sont pour la majorités non simulées. Le film qui promettait de « faire bander les mecs et pleurer les filles » relève apparemment plus du fantasme hétéro-beauf, faisant se succéder des scènes de sexe loin d’êtres révolutionnaires en accumulant les poncifs. Pas de porno chic et choc cette année à Cannes, mais un film qui pour de nombreux spectateurs a pris des allures de fausse promesse. Pari tenu cependant, puisque Love est sur toutes les bouches.

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