Culture
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Maka Sidibé, un humour fun et intello allergique au « déjà vu »

Comédien, auteur, réalisateur... Maka Sidibé possède plusieurs cordes à son arc. Découverte de ce jeune homme qui reprend sa casquette d'humoriste.

Il est beau, cultivé, mais surtout talentueux. Maka est à la fois acteur, auteur, producteur et remet aujourd’hui au goût du jour une passion qui l’a toujours animé : l’humour. Il termine ainsi son one-man-show « Maka s’déchaine » qui a fait rire les spectateurs présents au théâtre des feux de la rampe. Plus de deux ans et demi de représentations, qui lui a « apporté beaucoup sur le plan d’acteur, et sur le plan humain » confie-t-il au micro de MCE.

Maka s’déchaine : un public très éclectique

« La salle était très éclectique, d’origine diverses. D’un show à l’autre, ce n’était jamais pareil », explique Maka. Ce que note l’humoriste, c’est que le théâtre se vit à l’instantané, il n’y a pas de deuxième prise comme au cinéma. « On sait tout de suite si une vanne prend ou non. Cela nous permet de peaufiner le spectacle d’une représentation à une autre », déclare Maka.

Maka ne veut pas faire rire les gens bêtement

A la sortie du spectacle, une spectatrice l’interpelle : « excusez-moi Maka, j’ai beaucoup ri mais je n’ai pas compris toutes les vannes, qui demandaient parfois trop de connaissances et de culture ». Maka entend, et la laisse continuer. « Pourquoi n’adaptez-vous pas votre spectacle à « tout public », avant de faire évoluer aussi les spectateurs ? ». L’humoriste n’est pas surpris de ce point de vue et répond : « Je n’ai pas à adapter mon spectacle. Je veux qu’il soit à mon effigie, fun et un brin intello. Je veux que les gens puissent rire mais j’aime la subtilité dans l’humour ».

Un stand-up allergique au déjà vu

En effet, « Maka s’déchaine » n’est pas un spectacle où on s’assoit pour rire bêtement. Les blagues viennent à nous certes, mais elles demandent parfois un temps de réflexion. Maka n’a pas peur d’aborder des sujets forts comme les attentats, car rire de choses tristes permet de dédramatiser. Ce stand-up est décrit comme allergique au « déjà vu » et retrace son histoire et sa vision de la vie.

Maka Sidibé, récompensé pour deux courts-métrages à grand succès

Avant de se lancer dans un one-man-show, Maka a fait son petit bonhomme de chemin. Repéré par une directrice de théâtre à l’école, il a trouvé un moyen de canaliser sa personnalité débordante dans cette vocation. Il a débuté en 1998 dans des petits cafés-théâtres « car on passe tous par là ».  Il a ensuite réalisé le court métrage À 17 heures, avec Jamel Debbouze (voix off), film récompensé par quatre Prix. Puis Aligato, qui a obtenu douze prix dans différents festivals.

« Ecrire, jouer, produire… Tous ces arts me plaisent

Maka Sidibé s’est aussi prêté au jeu d’acteur, où il a tenu des rôles dans la Beuze, Safari, toutes les filles sont folles… Lorsqu’on lui demande s’il préfère la télévision ou le théâtre, moment de réflexion. « Les deux sont différents et apportent beaucoup. Mais je dirai peut-être le théâtre car j’aime l’interaction avec le public », raconte-t-il. Mais, d’un coup il renchérit : « Ecrire, jouer, être comédien, pour moi c’est un combo gagnant. Je vis tous ses arts de la même manière ».

Son spectacle arrive à sa fin mais sa quête de projets ne s’arrête pas là. Un réalisateur l’a contacté pour un long-métrage. « Pleins de projets très excitants, j’ai vraiment hâte de les réaliser », conclut-t-il.

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