Culture
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Guillaume Bats: »Maintenant les gens ne rient plus à cause mais grâce à moi »

De son enfance difficile à ses galères quotidiennes, Guillaume Bats raconte avec humour et auto-dérision son parcours dans « Hors cadre »

Hors normes, « hors cadre », mais pourtant si entier. Guillaume, 1,39m est un petit bonhomme de 29 ans atteint des os de verre. Triste de le souligner ? Au contraire. Sa faiblesse, Guillaume en a fait sa force et propose un spectacle d’auto-dérision à mourir de rire. Au début les spectateurs sont un peu fébriles d’aller voir un show « qui sort des sentiers battus ». L’humoriste répond alors à quelques questions : « Est ce que mon spectacle est remboursé par la sécu et déductible de mes impôts ? NON ! ». « Est-ce que ma bite est droite ? OUI ! ». A la fin il demande s’il est contagieux, et bien évidemment, il l’est.

« Je dois beaucoup à mon producteur et ami Jerem »

Comme beaucoup, il a été repéré sur le plateau de « On n’demande qu’à en rire ». Il accompagnait son ami, parrain et producteur Jérémy Ferrari pour le sketch sur « L’adoption pour les nuls ». Laurent Ruquier l’a ensuite invité à revenir seul, mais il avait besoin de d’abord peaufiner son spectacle et se produire sur scène. Sa prévoyance, il dit la devoir en partie à Jerem’ comme il l’appelle, avec qui il a co-écrit le spectacle.

Après avoir commencé à envahir la scène de l’appolo théâtre, l’humoriste aux 27 fractures (un peu un champion du monde) se sent enfin prêt aux passages télé. Il enchaine alors les rencontres et les numéros, les interviews et les reportages.

Guillaume a su dès l’adolescence qu’il fallait changer de position

Son spectacle est un gros patchwork de sa vie et de surtout, comment il l’a vécu. Drague, recherche d’emploi, attentats, religion, IVG, tout y passe. Guillaume Bats est un personnage touchant mais qui ne joue pas de son handicap pour s’apitoyer sur son sort. A l’âge de l’adolescence il prend conscience d’une chose : il ne veut pas avoir le statut de tête de turc mais celui de clown de la classe. Ses relations se modifient, il commence à se faire de vrais amis et montrer la vraie facette de sa personnalité.

C’est alors qu’il comprend que son handicap n’en est un que s’il décide qu’il le soit. Il termine son spectacle sur une note douce et touchante. Une mélodie d’un homme rassuré et épanouis par son malgré les embuches. Guillaume garde quand même son côté taquin : « Avant vous riez gratuitement de moi, maintenant je vous fait payer ! »

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