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Game of Thrones, Girls: la sexualité dans les séries US

Game of Thrones, Girls: la sexualité dans les séries US

L’étude de la sexualité dans les séries à succès est un bon moyen de prendre le poul de la représentation du sexe dans nos sociétés contemporaines: de Game of Thrones en passant par True Blood ou Girls, petite revue de l’hyper sexualisation des séries télés.

Depuis quelques années, on assiste à un déferlement de scènes de sexe dans les séries télé : le sexe fait vendre, bien loin du temps des bisous chastes et du combo bougies-missionnaire sous les draps ambiance Beverly Hills ou Dawson, plus rien ne semble tabou de nos jours dans nos chères séries télévisées. Grande nouvelle, et pas des moindres, l’arrivée de femmes scénaristes sur le marché Hollywoodien a changé la donne en matière de représentation du plaisir féminin à l’écran, notamment grâce à The L WorldOrange is The New Black. Petit passage en détail du sexe dans les séries américaines.

Game of Thrones et True Blood: subversives et sexuelles

True Blood: Lubrique, subversive, True blood est hyper sexualisée dans tout les sens du termes : les femmes y sont soit ultra féminines, soit ultra masculines, et il en est de même pour les hommes (CF Lafayette ou Alcide). Religion, questions sociétales, True Blood aborde tous les thèmes sociétaux, et surtout, HBO oblige, tout le monde couche avec tout le monde, dans toutes les positions, fréquemment et rapidement. Dans True Blood, le sexe est simple et loin d’être tabou et ça, ça rafraichit l’univers télévisuel.

Game of Thrones: Ah, le sexe dans Game of Thrones: vaste débat récemment rouvert suite à une scène de viol dans la saison 5. Le sexe dans Game of Thrones, c’est à la sauce Moyen-âge: viols, levrettes, violence, bref, pas vraiment dans la subtilité. Et c’est d’ailleurs ce qui est souvent reprochés aux scénaristes de la série, d’incorporer des scènes de viols originellement absents de la saga de George R.R Martin, et par conséquent d’en faire l’apanage. Mais dans Game of Thrones, quand il s’agit d’amour, ce sont les femmes qui font l’éducation sexuelles de leurs hommes, en témoigne le cours de délicatesse dispensée par Daenerys à son rustre de mari !

Girls, The L World et OITNB: crudité et nouveaux canons de beautés féminines

The L World: The L World, c’était la première incursion dans un univers presque uniquement féminin, dans le monde des lesbiennes de Los Angeles. Un milieu chic et bobo certes, mais un panel intéressant de femmes toutes plus différentes les une que les autres, des histoires de cul, des histoires d’amour, un personnage, Shane, dont tout les téléspectateurs, hommes et femmes sont tombés amoureux, bref, The L World c’était la première fenêtre télévisuelle sur l’univers LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans) et sur le plaisir féminin.

Orange is The New Black: Une série de femmes encore, et une plongée dans l’univers carcéral à travers le personnage de Piper, qui retombe amoureuse de son ex-fiançée alors que son mec l’attend dehors. Encore une fois, jolie galerie de personnages hétéros, bi ou lesbiennes, et, une fois n’est pas coutume, le premier personnage transgenre dans une série TV, Sophia Burset.

Girls: Girls, c’est l’anti Sex and the City. Des filles normales, des kilos en trop, de la cellulite, et du sexe de la vie de tout les jours: parfois bancal, parfois mignon où parfois crade, Girls, c’est l’apologie de la vie quotidienne, sans fard hollywoodien, et vu le succès de la série, ça fait du bien aux téléspectateurs. Pourtant, un épisode d’anthologie ou Hannah, l’héroïne interprétée par Lena Duham s’enferme pendant 24h pour un marathon sexuel avec le très sexy Patrick Wilson a fait parler de lui pour une raison surprenante. On a en effet pu assister à un déferlement de réactions de la part des internautes, avec grosso modo une question récurrente : comment un mec aussi beau peut-il coucher avec une fille aussi banale? Cette réaction témoigne que beaucoup reste encore à faire en matière de représentation du sexe sur écran. Arrêter de faire rêver avec des scènes trop romantiques pour être crédibles, où le maquillage et le brushing des filles reste intact, où le drap s’arête au nombril du garçon mais à la poitrine de la fille, où il n’est jamais question de capotes et où tout le monde reste BEAU. On peut donc remercier True Blood, The L WorldGirls pour un début de représentation saine du sexe, où un mec canon peut coucher avec une fille moyenne, où la maladresse et les fous rires existent. Bref, la vie, et pour ça on peut commencer à dire merci.

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