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Universités: la France veut doubler le nombre d’étudiants étrangers

Universités: la France veut doubler le nombre d’étudiants étrangers

Le gouvernement souhaite doubler le nombre d’étudiants étrangers en France. Pour cela, c’est une véritable politique attractive qu’il met en place.

Dans Le Figaro Etudiant, Béatrice Khaiat expose la volonté du gouvernement d’attirer de plus en plus d’étudiants étrangers en France. A terme, la directrice de Campus France espère atteindre l’objectif de +200% d’étudiants étrangers en France.

La France attractive ?

Béatrice Khaiat est la directrice de Campus France. L’organisme gouvernemental chargé de l’attractivité des écoles et universités françaises auprès des étudiants étrangers. Dans une interview accordée au Figaro, elle revient sur la position internationale de la France.

Selon elle, en 2015 on pouvait compter plus de 300 000 étudiants étrangers dans les écoles et universités françaises. C’est plus qu’en 2014. D’ailleurs l’Unesco a classé la France quatrième pays d’accueil des étudiants étrangers.

La France se classe ainsi après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. C’est donc le premier pays non-anglophone du classement. Néanmoins, Béatrice Khaiat souligne que la progression du nombre d’étudiants étrangers est beaucoup moins marquée en France que dans les autres pays.

En effet le Canada par exemple connaît une progression de +75%. Tandis que les Etats-Unis sont à +27%. Mais le pays qui enregistre certainement la hausse la plus importante c’est le Pays-Bas (+199%) !

Mais il s’agit en fait d’une réaction mécanique. En effet, les pays ont développé sur ces dernières années leurs capacités d’accueil des étudiants. Aussi la France attire moins que des pays comme la Chine ou la Russie. Et en particulier les pays d’Afrique.

Les universités françaises à la traîne

Sans compter que l’université française compte au final peu d’étudiants étrangers. Ce sont les écoles privées, et les grands écoles en premier, qui attirent le plus d’étudiants étrangers (+27%).

Dans les universités on compte une petite progression de 3% seulement. Il s’agit d’une différence de politique d’accueil entre les universités et les grandes écoles. Ces dernières cherchent beaucoup plus à s’internationaliser et donc à ouvrir des partenariats avec d’autres écoles dans d’autres pays.

Face à ce constat, Béatrice Khaiat affirme que le gouvernement tente de rendre ses formations universitaires plus attractive pour les étudiants étrangers. Lors des 30 ans d’Erasmus, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale a notamment évoqué une réforme universitaire.

Il s’agit ainsi de contraindre les universités à proposer plus de cours distribués en anglais. Cette mesure permet ainsi de réduire les difficultés de compréhension des étudiants étrangers qui parlent peu ou mal le français.

L’objectif à atteindre selon Béatrice Khaiat c’est de doubler le nombre d’étudiants étrangers d’ici à 2025. Un chiffre impressionnant alors qu’au Royaume-Uni, avec le Brexit, on envisage de réduire le nombre de visas étudiants accordés.

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