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Université: une thèse tunisienne pour prouver que la Terre est plate

Université: une thèse tunisienne pour prouver que la Terre est plate

Une thèse d'un chercheur de l'université de Sfax en Tunisie fait polémique. En effet, celle-ci explique que la Terre est plate.

Comme quoi, l’obscurantisme peut-être partout, et même à l’université. Dans cette histoire c’est un doctorant en géologie de l’université tunisienne de Sfax qui est au centre de la polémique. Celle-ci a annoncé que sa thèse se porterait sur « le modèle plate-géocentrique de la terre arguments et impact sur les études climato / paléoclimatiques ». Autrement dit, cela revient à tenter de prouver que la Terre est plate, fine et située au centre de l’univers.

C’est le magazine Jeune Afrique qui dévoile quelques extraits de cette thèse au combien farfelue… Bien sûr, en laissant l’orthographe d’origine. « En ce qui concerne les lois physiques connue on a rejeté les lois de Newton, de Kepler et d’Einstein vue la faiblesse de leurs fondements et ont a proposé par contre une nouvelle vision de la cinématique des objets conforme aux versets du coran » explique la thèse. Allant même plus loin dans la démonstration qui semble peu scientifique. La vitesse de la lumière et du son sont ainsi recalculé et on démontré que leurs vitesses correspond à celle de l’ordre 1.43.109 km/s. La théorie du Bigbang et de l’expansion universelle ont été également rejeté ».

Les autres chercheurs de l’université s’inquiètent

Bien évidemment, cela ne plait pas énormément à la communauté scientifique. Du côté des autres chercheurs de l’université, on s’alarme sur l’impact d’une telle thèse. Notamment sur une perte de la crédibilité de leur travail et sur l’ensemble des recherches des doctorants du pays.

D’autant que sur Facebook, la physicienne Faouzia Charfi ne l’accepte pas du tout. « Comment un tel travail a-t-il pu être accepté dans le cadre de l’Ecole doctorale depuis 2011 ? Comment peut-on accepter que l’Université soit non pas l’espace du savoir, de la rigueur scientifique, mais celui de la négation de la science, celui où la science est refusée car non conforme à l’islam ! Réagissons et lançons une déclaration pour la défense du savoir, de l’autonomie de la science par rapport au religieux ».

Une défense qui ne satisfait pas

Ancien député Jamel Taouir, directeur de la thèse, se défend. Il explique que le texte n’est pas encore passé devant commission des thèses de l’université. Sur Mosaïque FM il a déclaré que « cette commission n’a pas encore donné son avis et peut accepter ou refuser cette étude. En plus, cette étude n’a pas été présentée au grand public ». En effet, il est illégal de publier les passages d’une thèse avant que celle-ci ne sorte.

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