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Université: le président menacé de mort après un appel contre Le Pen

Université: le président menacé de mort après un appel contre Marine Le Pen

Le président de l’université de Poitiers a appelé ses étudiants à voter contre Marine Le Pen au second tour. Aujourd’hui, il est menacé de mort.

Yves Jean est président de l’université de Poitiers. Avec quelques collègues d’autres universités, le 28 avril dernier, il envoie un courrier à ses étudiants. 26 000 étudiants et 3 000 membres du personnel de l’université de Poitiers ont donc reçu un message intitulé « Appel à voter contre madame Le Pen ».

Un appel à voter contre Marine Le Pen

Selon une information d’un quotidien local, le président de l’université de Poitiers a été menacé de mort sur internet. En cause ? Une lettre où il appelle ses étudiants à voter contre Marine Le Pen à la présidentielle.

C’est un message qu’il ne regrette pas. Yves Jean a demandé ses étudiants de ne pas voter pour Marine Le Pen. Il explique qu’il est opposé au programme de fermeture de Marine Le Pen.

Elle proposait notamment d’abroger les « dispositions de la loi Fioraso qui permettent de restreindre l’enseignement en français dans les universités ».

Notamment concernant les étudiants étrangers, mettant en valeur la tradition d’accueil de son université. C’était le 28 avril dernier, dans un mail envoyé à tous les étudiants de l’université de Poitiers.

Aujourd’hui, menacé de mort

En réponse, les lecteurs du site Blanche Europe ont immédiatement répliqué. Les internautes ont en effet eu vent de ce courrier adressé aux étudiants et se sont lancés dans une campagne d’insulte.

Blanche Europe est un site identitaire qui se qualifie lui-même de « défenseur d’un nationalisme sans concession et de la race blanche » selon 20 Minutes. Là, plusieurs commentaires ont commencé à apparaître menaçant notamment Yves Jean de mort.

Face à un tel déferlement de propos haineux, Yves Jean a donc décidé de porter plainte contre X auprès du procureur de la République. Il appelle d’ailleurs ses collègues qui ont signé la lettre à faire de même. Il est soutenu dans sa démarche par la Conférence des Présidents d’Université (CPU). Yves Jean explique dans 20 Minutes.

« Il est impensable dans ce pays de lire de telles choses proférées. »

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