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Université: « Ma thèse en 180 secondes », quand les doctorants font leur show

Université: « Ma thèse en 180 secondes », quand les doctorants font leur show

Un doctorant en recherche médicale de l'université Pierre et Marie Curie a remporté la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes ».

16 doctorants, 3 minutes et une seule diapositive pour présenter leurs recherches : la finale de « Ma thèse en 180 secondes » avait lieu ce mardi 31 mai à Bordeaux. La compétition de vulgarisation de recherche universitaire a opposé au départ 560 candidats venus de 25 regroupements universitaires. Mathieu Buonafine, doctorant en recherche médicale à l’Université Pierre et Marie Curie en est ressorti vainqueur.

Ma thèse en 180 secondes un One-Man Show

Lors d’une soirée entre le One-Man Show et le concours universitaire, l’étudiant a rendu intelligible sa thèse en physiopathologie et thérapeutique intitulée « Étude du rôle de la Neutrophil Gelatinase Associated Lipocalin dans les effets cardiovasculaires de l’activation du récepteur minéralocorticoïde ». Pour captiver son audience, le lauréat a transformé son sujet d’étude en enquête : « La protéine NGAL a un rôle bénéfique dans certains organes et délétère dans d’autres. Je suis parti de l’idée d’une protéine un peu racaille, un peu Dr. Jekyll et Mr. Hyde, et ensuite l’idée de l’enquête policière m’est venue », rapporte Le Monde. L’étudiant a ainsi détaillé comment il cherchait à « décortiquer les mécanismes d’action de ce récepteur afin de mettre à jour son mode opératoire » dans le déclenchement des maladies cardio-vasculaires, explique Le Parisien. Les maladies cardio-vasculaires sont aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde. Il tente donc d’identifier « ses armes de prédilection » et « ses complices ».

Trois lauréats en finale internationale

« Imaginez-vous dans un supermarché, ce jeune cadre dynamique en costume et barbe bien taillés, très arrogant qui passe devant le caissier ou la caissière, le smartphone vissé sur l’oreille, et, sans un salut ni même un regard lui tend sa carte bleue. Ce type, c’est moi et c’est aussi vous. », débute Bertrand Cochard, face aux 500 spectateurs, comme s’il était un habitué de la scène. Le doctorant présente sa thèse « réification, spectacle et imagification dans la philosophie de Guy Debord ». L’étudiant passionné a vu son engagement récompensé du deuxième prix. Nicolas Urruty, doctorant à Poitiers, a reçu pour sa part le troisième prix, avec le court exposé de sa thèse « Étude de l’impact de la réduction des pesticides sur le rendement du blé ». Les trois lauréats représenteront la France durant la finale internationale francophone le 29 septembre au Maroc.

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