Campus
Partager sur

Université: lever le tabou sur la sélection d’entrée des admissions

Université: lever le tabou sur la sélection d'entrée des admissions

Le Sénat appelle à lever le tabou sur la sélection d'entrée à l'Université. Un appel de confiance à la ministre sur les concertations qui s'engagent.

Aujourd’hui, le débat sur la sélection à l’université est au coeur des débat. En cause ? La concertation sur l’admission à l’université ouverte par la ministre de l’enseignement supérieur, Mme Frédérique Vidal. Mais aussi les 87 000 bacheliers sans affectation pour la Rentrée 2017 suite à la surcharge des universités qui se répercutent sur APB. Objectif premier, mettre fin à la pratique du tirage au sort.

Le Sénat apporte sa confiance à la ministre de l’enseignement supérieur

Pour le moment, la présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication au Sénat, Catherine Morin‑Desailly, salue cette décision. « Il faut savoir faire preuve de courage afin d’en finir avec cette hypocrisie. Qui aboutit à ce que l’on conserve la forme de sélection la plus injuste », explique-t-elle. Rappelant d’ailleurs que dès 2016 la commission avait pris position en faveur d’une « sélection juste ». D’ailleurs, dans son rapport de l’époque, la mission d’information sur l’orientation scolaire, présidée par Jacques-Bernard Magner préconisait « l’édiction de prérequis transparents et affichés dans APB pour l’accès à toutes les formations à effectifs limités ».

La concertation de la ministre va donc dans le sens de ce rapport. Malgré tout, la demande de réforme qui est appelé par tous les partis ne fera pas que des satisfaits. En effet, on sait que les prérequis vont être lourdement contestés par les syndicats étudiants. Pour le moment, seul le baccalauréat est nécessaire, ce qui laisse la possibilité à tous les bacheliers d’avoir accès aux études supérieures.

Le Sénat favorable à une sélection à l’université

Malgré tout, le Sénat annonce qu’il restera vigilant quant aux futures modalités d’admission à l’université. Pour la chambre, il faut que les mesures prises restent équitables. Mais aussi qu’elles « participent de la réduction de l’échec en licence, qui constitue un immense gâchis et une forme de sélection déguisée ». Actuellement il est de près de 40%. La principale cause mise en avant pour ce résultat catastrophique reste la mauvaise orientation des bacheliers en post-bac.

Une mauvaise orientation qui serait aussi lié à l’afflux massif de bacheliers sur la plateforme APB. Une augmentation due au baby-boom sur laquelle le Sénat affirme avoir alerté l’ex ministre, Thierry Mandon. « La commission avait également alerté le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche de l’époque », précise le communiqué. Affirmant que l’accroissement du nombre des étudiants était prévisible. Solution pour le Sénat ? lors de l’examen de la proposition de loi de Jean-Léonce Dupont relative à la sélection en master, la commission avait souligné la nécessité d’aborder sans tabou la question de la sélection à l’entrée de l’université.

Afficher +