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Seine-et-Marne : expulsée de son lycée à cause d’une jupe… trop longue

Seine et Marne expulsée de son lycée à cause d’une jupe... trop longue

Une lycéenne s’est faite renvoyée de son lycée en raison de sa tenue vestimentaire jugée trop ostentatoire

Une ado a été refusée à l’entrée de son lycée à cause d’une jupe jugée « trop longue ». La proviseure de l’établissement a estimé que la tenue de la lycéenne constituait un signe ostentatoire religieux.

Une plainte déposée contre le lycée

Une jupe peut-elle être considérée comme un signe religieux ? Si la réponse paraît évidente, la proviseure du lycée Flora Tristan à Montereau-Fault-Yonne en a pourtant jugé autrement. En effet, mardi dernier, cette dernière a refusé l’accès à son établissement à une lycéenne vêtue d’une jupe H&M un peu trop longue à son goût. Pour la proviseure qui avait déjà prévenu l’élève à de multiples reprises, la jupe de la lycéenne de 16 ans constituait un signe ostentatoire religieux qui ne pouvait en rien être accepté par un établissement laïc. Une situation inacceptable et incompréhensible pour la mère de l’élève. Reçue brièvement par la proviseure du lycée mardi dernier, cette dernière n’a en effet pas été convaincue par les motifs d’expulsions évoqués par la directrice du lycée. Décrit comme une jeune fille très discrète quant à ses opinions religieuses, selon sa mère « il faut que les gens arrêtent de faire des amalgames et de juger trop vite, » rapporte l’Obs.

Une loi implicite

« Ma fille respecte la loi, » avait déclaré la mère de la lycéenne. Cependant, la loi concernant l’interdiction du port de signes religieux dans un établissement laïc n’est pas explicite. Depuis 2004, la loi indique en effet : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. » Le règlement intérieur rappelle quant à lui que la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec l’élève. En conclusion, certains signes religieux très discrets peuvent être autorisés, par simple respect pour les libertés publiques. De plus, le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé concernant les jupes longues.

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