La réforme du lycée de 2010 n'a fait l'objet d'aucune évaluation publiée de la part du ministère de l'Education Nationale.
Une des nouveautés de cette réforme était l’introduction de l’accompagnement « personnalisé » de la seconde à la terminale, à raison de deux heures hebdomadaires. Sur le terrain, nous voyons comment, selon les lycées, il arrive que ces heures soient utilisées comme des heures d’enseignement ou des variables d’ajustement pour boucler les répartitions de services. Dans un rapport du 4 mars 2015, la Cour des Comptes dénonce l’inefficacité de cette mesure.
Le ministère de l’Education Nationale refuse de diffuser le rapport sur sa mise en œuvre. En audience au cabinet le 25 mars dernier, une délégation de l’Union des Professeurs de classes Préparatoires Scientifiques (UPS), l’Union des Professeurs de Physique et Chimie (UdPPC) et la Société Française de Physique (SFP) se l’est vu confirmer. Il paraît qu’il est encore trop tôt pour tirer un tel bilan.
Et pourtant, il est prévu d’introduire massivement l’accompagnement « personnalisé » au collège, à raison de 3 heures hebdomadaires en 6ème par exemple. Les élèves de collège, comme ceux des lycées, ont certainement besoin d’être accompagnés dans leur parcours scolaire. Mais on n’a pas le droit de jouer à l’apprenti sorcier avec leur avenir en leur faisant subir des procédures dont l’efficacité n’a pas été vérifiée a posteriori, surtout quand ces procédures, là où elles ont été déjà appliquées à grande échelle, à savoir au lycée, font l’objet de remises en cause très sévères.
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