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Recherche et enseignement : les coupes budgétaires provoquent l’indignation

Recherche et enseignement : les coupes budgétaires provoquent l'indignation

L'annonce des coupes budgétaires sur la recherche entraîne l'indignation générale. Politiques et scientifiques montent au créneau contre le gouvernement.

« Suicide scientifique et industriel », c’est ainsi que huit grands chercheurs qualifiaient les coupes budgétaires dans la recherche et l’enseignement, dans une tribune publiée par le Monde. Mercredi 18 mai, un décret présenté en commission des finances de l’Assemblée Nationale supprimait 256 millions d’euros de crédits à la mission « recherche et enseignement supérieur ». Après avoir provoquée l’indignation générale, cette coupe budgétaire a été fortement déconseillée par la commission.

Les coupes budgétaire dans la recherche : « un coup de massue »

Rogner près d’un quart du budget dévolu au département « recherche et enseignement » : une décision qui est loin de faire l’unanimité. Sept Prix Nobel et une médaille Fields (récompense équivalente dans le domaine des mathématiques) ont ainsi tenu à dénoncer « un coup de massue ». Dans ce décret, les principaux organismes de recherche français sont particulièrement touchés. Le CEA, le CNRS, l’INRA et l’Inria perdront au total 114 million d’euros. C’est justement sur ce point qu’insiste l’Assemblée, selon qui une telle ponction globale « peut endommager de manière durable l’effort de recherche mené au regard des enjeux de recherche de la France », rapporte le Monde. Si l’avis de la commission n’est que consultatif, il est important de souligner que celui-ci a été partagé par une large majorité des députés, quelque soit leur bord politique.

Indignation générale

Les réactions d’indignations se sont rapidement multipliés sur les réseaux sociaux. Aurélie Filipetti, l’ancienne ministre de la Culture et députée PS de Moselle a fait connaître sa position sur Twitter.


François Fillon, candidat à la primaire Le Républicains, regrette quant à lui l’« erreur stratégique du gouvernement ». Avant d’ajouter : « comment peut-on imaginer qu’une telle décision n’ait pas d’impact ? Un projet de recherche, c’est une oeuvre de long terme, qui a besoin de stabilité ». Un point de vu partagé par les huit chercheurs dans leur tribune publiée lundi 23 mai. « Ce que l’on détruit brutalement, d’un simple trait de plume budgétaire, ne se reconstruit pas en un jour. Les organismes nationaux de recherche vont devoir arrêter des opérations en cours et notamment limiter les embauches de chercheurs et de personnels techniques. Ce coup d’arrêt laissera des traces, et pour de longues années. », ont-ils tenu à souligner. De son côté le gouvernement se veut rassurant. Najat Vallaud-Belkacem a ainsi affirmé lors des questions au gouvernement que les coupes « n’auront aucun impact sur l’activité des organismes de recherche ». « Le gouvernement a toujours soutenu la recherche et continuera » a-t-elle martelé.

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