L’école obligatoire jusqu’à 18 ans, c’est la solution de Najat Vallaud-Belkacem pour lutter contre le décrochage scolaire.
Najat Vallaud-Belkacem l’avait déjà annoncé sur son compte Twitter le 17 septembre. Elle le réaffirme cette semaine. Najat Vallaud-Belkacem veut rendre l’école obligatoire pour tous les enfants de 3 à 18 ans, contre de 6 à 16 ans aujourd’hui.
Pour aller plus loin sur l'Éducation, je proposerai d'étendre la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. #UEngagement pic.twitter.com/hn994T6Q6i
— Najat Belkacem (@najatvb) September 17, 2016
La ministre de l’Education nationale essaie ainsi de contrer le discours des candidats à la primaire de la droite. Selon eux, la solution pour lutter contre le décrochage scolaire est d’accentuer l’orientation des élèves de 3ème.
L’école obligatoire jusqu’à 18 ans contre le décrochage
L’école obligatoire aurait pour objectif de ramener sur les bancs d’école les jeunes qui sont sortis du système scolaire trop tôt. Si à 17 ans on compte encore 92% d’élèves scolarisés, à 18 ans ils ne sont plus que 77%. Chaque année, 110 000 élèves abandonnent les études.
Mais que faire de ces élèves qui n’ont plus goût aux études ? L’école obligatoire jusqu’à 18 ans c’est, selon Najat Vallaud-Belkacem « obliger l’Etat à trouver une solution à tous les élèves jusqu’à 18 ans ».
En déplacement hier dans un collège de Créteil (Val-de-Marne) Najat Vallaud-Belkacem a affirmé sa volonté de raccrocher au moins 80 000 élèves au système scolaire. Une mesure censée réduire les inégalités. En effet, le gouvernement estime à 50% le taux de chômage des jeunes sans diplôme du Supérieur.
Le décrochage scolaire coûte cher à l’Etat et Najat Vallaud-Belkacem
Pour cela, le ministère devra créer entre 5000 et 7000 postes d’enseignants. « Evidemment que ça coûtera cher », a déclaré la ministre lors de sa visite. Mais Najat Vallaud-Belkacem rappelle qu’un décrocheur coûte, en cumulé tout au long de vie, environ 230 000 euros à la communauté. Il faut donc pousser les jeunes à faire des études, « amener 60% d’une classe d’âge à l’université », contre 42% aujourd’hui.
La question reste : vers quelles études orienter ces jeunes ? Là, la volonté de Najat Vallaud-Belkacem est moins claire. Les secondes générales accueillent toujours plus d’élèves (+7 points entre 2006 et 2014) tandis que les filières professionnelles perdent 4% d’élèves en 8 ans.
Najat Vallaud-Belkacem affirme vouloir revaloriser les formations professionnalisante. Pourtant elle souhaite donner la possibilité aux élèves de seconde en filière professionnelle de se ré-orienter deux mois après la rentrée des classes.
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