Campus
Partager sur

La dimension sociale du design s’affiche à Strate !

La dimension sociale du design s'affiche à Strate !

Il est important de souligner le talent et la réflexion des étudiantes de Strate École de design...

Peu d’entre nous étant conscients de l’impact réel du design sur nos vies, il est important de souligner le talent et la réflexion des étudiantes de Strate École de design. Éducation, santé, bien-être sont autant de thématiques abordées par Laure Saint-Martin, Mathilde Angevin et Evangeline Béraut dans leurs projets de fin d’étude.

Après un an et demi de questionnements, de réflexions, de recherches et de rencontres, les trois étudiantes de Strate École de Design ont finalement abouti à des projets prometteurs qui répondent entièrement à des problématiques réelles. Laure, Mathilde et Evangeline sont trois jeunes femmes designers, pleines de talent et d’énergie, nourries d’une volonté de faciliter le quotidien. Chacune s’est consacrée à un domaine fort qui lui tient particulièrement à cœur : l’apprentissage de l’alimentation pour Evangeline ; la régulation des troubles alimentaires pour Laure ; le confort et le bien-être des femmes ayant subi une chirurgie lourde pour Mathilde. Mise en lumière de ces projets remplis d’avenir.

Le projet d’Evangeline est un programme d’éveil sensoriel et cognitif qui utilise la couleur comme outil de diagnostic alimentaire. L’intention de départ est d’impliquer l’enfant, dès son plus jeune âge, dans l’élaboration de ses repas. L’objectif final est de lui apprendre à manger sainement mais de manière ludique, en associant la découverte de nouveaux aliments à différentes couleurs. En effet, la couleur est le premier protocole de différenciation et d’identification chez l’enfant. Par ailleurs, il a été prouvé scientifiquement que les pigments végétaux apportent différents bénéfices pour l’organisme. [VOIR VISUEL]

Ainsi, pour être en bonne santé, il faut veiller à varier son alimentation en mangeant… de toutes les couleurs !

Evangeline a imaginé une application mobile permettant aux parents de suivre l’alimentation de leurs enfants et de les accompagner dans la diversification alimentaire dès l’âge de 2 ans, à travers la couleur.

Pour concrétiser et matérialiser ce concept, Evangeline a également conçu une gamme de vaisselle dédiée qui, grâce à une trame, permet à l’application Color Lab d’identifier par reconnaissance visuelle la couleur des aliments. Ainsi, tous les repas pris par l’enfant s’enregistrent dans l’application pour permettre un suivi global et intuitif. En faisant fi des données numéraires telles que les calories ou les valeurs nutritionnelles, le suivi alimentaire devient plus simple et accessible. Pour aider les parents à trouver de l’inspiration dans l’élaboration des repas, le projet se complète d’un nuancier composé de 15 teintes.

Derrière chacune de ces teintes figure une liste de fruits et de légumes associée à la couleur en question, ainsi qu’une indication sur les saisons pendant lesquelles il est conseillé de les consommer.

Color Lab : l’alimentation à travers la couleur

Curiosithé, une cure de plaisir et de bien-être autour d’un rituel magique

Ce nuancier a pour objectif d’inciter les parents à manger plus de fruits et de légumes de saison, tout en impliquant les enfants lors des courses ou de la préparation des repas.

Enfin, un jeu vient enrichir le projet Color Lab. Destiné aux enfants, il leur permet d’apprendre la couleur, le nom et la forme de divers aliments. En outre, les enfants pourront compléter le jeu en fonction des couleurs des aliments qu’ils auront mangés.

De nombreuses recherches en médecine préventive ont démontré que les risques d’obésité infantile étaient réduits lorsque l’on ancrait précocement les associations cognitives couleurs-aliments chez les enfants, dès l’âge d’un an, au travers d’activités ludiques d’éveil sensoriel explique Evangeline Béraut.

C’est en partant de ce postulat qu’elle est arrivée à l’aboutissement du son projet Color Lab.

Laure Saint-Martin a choisi de s’intéresser aux difficultés qu’éprouvent les personnes atteintes de troubles alimentaires et particulièrement dans leurs rapports aux repas et à la cuisine. Elle a souhaité créer des rituels alimentaires associés à la notion de magie afin de retrouver de manière agréable, un équilibre et de bonnes habitudes alimentaires.

Curiosithé est un projet regroupant trois cures de thés. Solubles et colorées, elles sont présentées dans un packaging esthétique, ludique et rechargeable, rappelant les préparations de potions magiques. Chaque cure a une fonction spécifique et apporte de réels bienfaits nutritifs.

La première cure, baptisée « La Faim » est la plus gourmande. La deuxième, « Grand Soif » est, comme son nom l’indique, fondée sur l’hydratation. La troisième cure « Mince alors ! » possède quant à elle des vertus drainantes et vitalisantes.

Chaque cure est composée d’un mélange de thé noir, vert, rouge et blanc formant ainsi de jolies plaquettes colorées, à casser ou à découper. Elles durent trente jours et proposent des arômes différents : cupcakes au citron, fraise chantilly, tarte griotte rhubarbe et poire Belle-Hélène pour la gourmande ; menthe/gingembre, citron/bergamotte, melon/fleur d’oranger et papaye/huile de coco pour la cure hydratante et enfin grenade/algue Nori, pomme/cannelle, ananas/citronnelle et réglisse/guarana pour la cure vitalisante.

L’idée est d’associer la cure à un rituel permettant de réapprendre le rythme alimentaire. Chaque cure est associée à de réelles saveurs qui répondent à des besoins différents. Le packaging très esthétique des cures et les feuillets ludiques remplis de pop-up, associés à chacune accentuent le côté magique de Curiosithé ; ils font de l’emballage un objet que l’on souhaite garder et qui pourra être rechargé à chaque fin de cure explique Laure Saint-Martin.

Mathilde Angevin s’est d’abord intéressée à la féminité lors de son projet de mémoire. Ce travail l’a conduite à effectuer de nombreuses recherches sur l’infériorisation de la femme dans le monde, avec en point d’orgue, les mutilations et la pratique de l’excision. C’est ce sujet délicat et tabou que Mathilde a décidé de mettre en exergue, en cherchant des solutions pour faciliter le quotidien de ces femmes ainsi mutilées. On dénombre aujourd’hui 200 millions de femmes victimes de l’excision dans le monde, dont 50 000 en France. Heureusement, une opération de reconstruction du sexe féminin existe. Efficace à 80%, elle a été créée par le docteur Pierre Foldès que la jeune étudiante de Strate a rencontré pour réaliser son projet baptisé Muses.

Muses est un ensemble de produits et de dispositifs destinés à aider les femmes victimes de mutilations sexuelles pendant la période qui suit l’opération de reconstruction.

La gamme Muses se décline en plusieurs produits, dont une collection de sous-vêtements esthétiques et confortables, équipés d’une ouverture adaptée aux soins quotidiens post-opératoires.

Une pochette de soin assortie à la lingerie vient compléter la gamme. Entièrement pensée pour faciliter le quotidien de ces femmes, elle permet de regrouper tous les produits indispensables à la cicatrisation de la zone opérée (flacon de soin, livret de santé et compresses). Pour plus d’aisance et garantir une hygiène optimale même dans les lieux publics, la pochette peut s’accrocher aux poignées de portes.

Une application vient s’ajouter au projet pour informer les femmes, les rassurer, leur permettre de discuter entre elles et les mettre en relation avec une association spécialisée dans le soutien aux victimes de l’excision. Cette application a pour objectif de créer une communauté solidaire et d’accompagner les femmes durant toute la durée de leurs soins.

La mission de Muses est d’aider ces femmes à retrouver leur féminité abimée par cet acte de violence qu’est l’excision en misant sur des produits adaptés, féminins et efficaces.

Mathilde lance actuellement sa start-up pour que Muses dépasse les murs de l’école. Son projet peut d’ores et déjà être consulté sur sa page Facebook : https://m.facebook.com/MUSES-194119614315781/

Ces trois projets mettent en avant l’importance du design dans notre société. Ils soulignent l’implication des jeunes designers dans des sujets d’ampleur et leur volonté de simplifier le quotidien en rendant le monde plus simple, plus juste, plus beau, telle la devise de Strate École de Design.

À PROPOS DE STRATE

Strate – École de design, se situe à Sèvres, aux portes de Paris. L’école s’est développée en lien étroit avec les entreprises dans le but d’inscrire les futurs designers dans les processus actuels de développement du marché de l’innovation. Strate, École de design dispense 4 formations : un cursus Design (Produit(s), Packaging, Retail, Mobilités, Interaction) en 5 ans, titre certifié au RNCP (Niveau 1, Code 200n, 06/07/08) ; un cursus Modelage et 3D en 3 ans ; un cursus Designer 3D Experience en 2 ans ; un Mastère innovation et Design et un MBA Management by design. Strate possède un pôle recherche et forme des doctorants en design d’Interaction. Reconnue par l’État, Strate École de design est classée parmi les « 60 Best International D-Schools » par Business Week.

Afficher +