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Bac 2017: l’objectif de 80% de diplômé n’existe plus

Bac 2017: l'objectif de 80% de diplômé n'existe plus

La classe politique est de plus en plus critique des études accessibles à tous. C’est pourquoi le gouvernement a décidé d’y remédier.

Le gouvernement n’aura pas attendu pour annoncer ses mesures coups de poing. Après la réforme de la loi Travail, le gouvernement s’attaque aux études. Et en particulier au baccalauréat, qu’il compte rendre plus difficile.

Le bac pour tous, une erreur politicienne

Et si on en finissait avec le nivellement par le bas ? C’est ce que souhaite le gouvernement. Ainsi que Pierre Duriot, enseignant en primaire et auteur de plusieurs ouvrages sur l’éducation. Dans Atlantico, il explique qu’il est en faveur de la mesure annoncée par le gouvernement d’Edouard Philippe.

Selon lui, il y a, depuis plusieurs décennies, une erreur fondamentale faite par les politiques.

« A confondre égalité et égalitarisme. On passe d’un système éducatif censé amener chacun à son niveau maximum. A une idée qui voudrait que l’on emmène tout le monde, sans distinction, au même niveau. »

Selon Pierre Duriot, le rôle de l’école consiste avant tout à exploiter les capacités individuelles de chaque élève. Cela veut dire, aussi, valoriser ceux qui n’ont pas les moyens de mener des études supérieures poussées.

Le chômage, principale conséquence de ce nivellement pas le bas

D’ailleurs, l’enseignant est persuadé que cette politique de l’éducation a eu un effet néfaste sur la société. D’une part, parce que les élèves ont cru qu’ils pourraient tous avoir le bac. Alors que d’autres savent pertinemment que les études supérieures ne s’ouvriront qu’à ceux qui ont une mention.

D’où, aujourd’hui, la pénurie de main d’oeuvre dans les métiers moins valorisés. Ce qui a, depuis plusieurs décennies, tourné au désavantage de l’industrie française. Aujourd’hui, la France qui a un passé industriel fort, est devenu un pays tertiaire. Avec forcément, un manque d’offre d’emploi dans ces secteurs criant.

« L’abandon de l’objectif bac en tant qu’argument électoral passe par la remise en place de filières industrielles et artisanales valorisantes. […] Après tant d’années de démagogie, de traitement artificiel de la notation de l’examen, de bienveillance outrancière, qui ont permis l’obtention d’un bac largement dévalorisé, mais auquel tout le monde tient. »

Il existe encore, cependant, un fossé générationnel avec des parents qui veulent absolument que leurs enfants obtiennent leur baccalauréat.

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