Bac 2016
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Bac 2016: corrections des sujets Philo Bac ES « Savons-nous toujours ce que nous désirons ? » et « Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ? » ! (Vidéo)

Bac 2016 corrections des sujets Philo Bac ES « Savons-nous toujours ce que nous désirons » et « Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire » !

MCE vous propose les corrections des sujets Philo Bac 2016 pour la série ES « Savons-nous toujours ce que nous désirons ? » et « Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ? » !

Les lycéens qui passent le Bac 2016 ont planché toute la matinée sur le sujet de Philo et MCE a décidé de vous dévoiler les corrections des sujets Philo Bac ES « Savons-nous toujours ce que nous désirons ? » et « Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ? » !

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Savons-nous toujours ce que nous désirons ?

Savons-nous toujours ce que nous désirons ?

Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ?

Introduction : Le sujet est très ouvert, il peut offrir de nombreux développements intéressants, et des plans assez libres. Le risque est cependant d’en rester à des opinions communes : oui, nous avons intérêt à étudier l’histoire, parce qu’il y a un devoir de mémoire, ou parce qu’il faut tirer les leçons du passé. Pour éviter de répéter des banalités, il s’agit de construire une vraie réflexion en interrogeant justement ces opinions communes.
Le sujet nous suggère deux choses : 1) nous avons intérêt à étudier l’histoire : or ce n’est pas évident, parce qu’on peut imaginer que le passé ne se répète jamais, parce qu’on peut considérer aussi que l’histoire est un récit déformé du passé ; il faut donc interroger ce présupposé ; 2) nous pouvons justifier l’intérêt à étudier l’histoire, c’est la question « pourquoi » : cela suggère que cet intérêt n’est après tout pas évident ; un historien dirait qu’il fait de l’histoire pour le plaisir. Si nous cherchons de bonnes raisons d’étudier l’histoire, c’est sans doute que l’histoire a un rapport avec le présent, voilà pourquoi nous y avons intérêt.
Une problématique possible consiste donc à interroger le rapport du passé au présent, à se demander ce que le récit du passé peut nous apprendre pour le présent.

I) L’histoire nous donne de l’expérience pour analyser une situation présente :
– Tout d’abord, évidemment, l’expérience compte pour agir dans le présent, et l’expérience est la capacité à découvrir des répétitions dans les événements. C’est d’ailleurs ainsi que nous construisons notre connaissance, selon le philosophe David Hume, à partir de la répétition des événements. Connaître les relations historiques entre les pays d’Europe, par exemple, permet de comprendre la réaction de leurs dirigeants.
– Cependant, il faut ici formuler une réserve : le présent est constamment nouveau, il n’est jamais arrivé, et comme le fait remarquer Bergson, on ne peut comprendre le présent par le passé qu’une fois qu’il est devenu lui-même passé, c’est le mouvement rétrograde du vrai. Comment savoir ce qui du passé va se retrouver dans le présent ?

II) L’histoire est un récit du passé, en concurrence avec le récit de l’actualité :
– S’il y a du nouveau, comme on vient de le voir, l’histoire ne nous dit pas tout sur le présent. Dès lors, avons-nous davantage intérêt à lire un journal ou à lire un livre d’histoire pour comprendre notre monde ?
– Le problème de l’histoire est que c’est évidemment une science humaine, c’est-à-dire un certain récit sur le passé, scientifique certes, mais qui choisit de privilégier certains faits et pas d’autres. La méthode historique n’est pas forcément révélatrice sur le présent.

III) La méthode historique nous permet davantage de comprendre que d’expliquer :
– En réalité, l’histoire nous permet de comprendre différemment le présent qu’une simple explication. Elle ne permet pas de prédire le futur, mais elle nous éclaire surtout sur des périodes où les mentalités différentes. Il faut distinguer, comme le propose par exemple le philosophe allemand Dilthey, « expliquer » et « comprendre ».
-La mémoire peut néanmoins avoir un rôle moral, c’est le devoir de mémoire. L’histoire, plus qu’explication, est commémoration et construction d’un récit collectif qui renforce l’identité d’un peuple ou d’une nation.

Ces corrections vous sont proposées par Ipécom et Cours Declic !

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