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La Silicon Valley ou la preuve de la réussite sans diplômes

Qui ne rêverait pas de posséder le compte en banque de Mark Zuckerberg ou la capacité d’innovation de Larry Page, le PDG de Google ? Le pire c’est que pour arriver là, la plupart des grands noms de cette génération se sont faits sans titres universitaires en poche

Trouver l’idée de génie, sur le bon créneau, au point de pouvoir en vivre, c’est l’idéal de beaucoup de gens.

Parmi les têtes pensantes qui ont changé le cours des activités humaines à partir de la fin du XXème siècle on retrouve les principaux artisans de l’informatique et des NTIC, ayant tous fleuri à proximité immédiate de la Silicon Valley.

Qu’il s’agisse de Steve Jobs (Apple), Larry Ellison (Oracle), Evan Williams (Twitter), Bill Gates (Microsoft) ou encore Michael Dell (Dell Computers), le constat est le même: ces personnalités incontournables ont comme dénominateur commun d’avoir lâché leurs études supérieures en cours de route et de ne posséder aucun diplôme.

 » Le temps qu’un manuel de classe soit imprimé, il est dépassé « 

Exception qui confirme la règle, Peter Thiel qui a fondé le géant PayPal en 1998, a beau posséder 2 titres en droit et philo estampillés Stanford, c’est lui qui tient le discours le plus ferme sur le sujet. En effet pour lui, la faculté est une institution obsolète, aux ressources pauvres et aux méthodes inadaptées au plus grand nombre. En somme un gâchis monstre, d’après lui, loin de pouvoir dénicher les talents des marchés de demain.

Paul Sebexen, ancien de L’Institut de Technologie de Géorgie qui a lancé sa start-up de biologie, confie également à nos confrères du Monde: « Je lis les articles scientifiques les plus récents, je suis au courant des nouvelles découvertes. A l’université, chaque cours est organisé autour d’un livre datant de plusieurs années. Dans ma discipline, le temps qu’un manuel de classe soit imprimé, il est dépassé. »

Apprendre mieux et autrement ?

Autre point qu’on pourra difficilement contredire, mais qui doit être circonscrit aux Etats-Unis, c’est l’observation que fait Thiel d’une augmentation par 4 des frais universitaires en 30 ans. Du coup, il s’agit selon lui de créer de nouvelles conditions d’apprentissage plus favorables à ces disciplines porteuses. C’est en ce sens qu’il a lancé son programme  »20 under 20 » chargé de caster 20 talents dans les NTIC et de les doter chacun de 100 000 $ pour lancer leur propre structure – une initiative qui n’est pas sans rappeler celle de Xavier Niel en France avec son école  »42 ». Plusieurs centaines de candidatures lui sont déjà parvenues.

Alors qu’émergent de nouvelles modalités d’enseignement à l’image des MOOCs et que d’autres demeurent adeptes d’idéologies héritées des 70s à l’image de l’unschooling, qui encourage à se former librement par ses propres moyens culturels, certains s’inquiètent au contraire de faire s’entrechoquer trop rapidement de tels esprits vifs et le monde des affaires, sans passer par la case classique mais par définition formatrice des études supérieures.

T. C.

Sources : melty , Le Monde

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