Bonne nouvelle pour un candidat inscrit en série ES à Marseille et issu d'une famille rom sous le coup d'une procédure d'expulsion : suite à une décision favorable du tribunal administratif de Marseille, il est autorisé à se présenter à l'examen du bac 2014
Après le lamentable dénouement de l’affaire Leonarda Dibrani, cette jeune rom kosovarde informée de son expulsion de France avec sa famille à l’octobre dernier en pleine sortie scolaire, on pourrait avoir un contre-exemple des plus positifs avec le bachelier Sefo Sabani.
En effet, ce jeune homme de 19 ans qui comptait bien passer son bac cette année était frappé par une mesure d’éloignement du territoire déclenchée par la préfecture de police de la ville. Elle a été annulée il y moins d’une semaine par décision de justice.
Le jeune Sefo possède un profil d’élève brillant
Le tribunal administratif de Marseille a tranché : Sefo Sabani, un lycéen possédant la nationalité Macédonienne, est autorisé à demeurer en France au moins le temps de valider l’examen du baccalauréat. Il a donc bien fait de contester devant les magistrats la procédure qui le touchait jusqu’ici et devait aboutir à son expulsion pure et simple.
Inscrit en classe de terminale économique au sein du lycée Victor Hugo de Marseille, un établissement situé dans le IIIème arrondissement de la ville, Sefo qui parle en tout 6 langues est l’exemple-même de l’élève modèle, ce qui a du jouer sur le verdict d’après ce qu’a retenu la chambre dans ses conclusions. On y lit : « Les pièces du dossier, constituées de nombreuses attestations émanant du personnel enseignant du lycée dans lequel il est inscrit, témoignent de son sérieux et de sa volonté réelle de réussir ses études ainsi que son exceptionnelle insertion dans le système éducatif français« , rapporte La Provence.
Un exil contraint suite à des persécutions
Sefo Sabani et les siens avaient du fuir leurs pays, la Macédoine, à cause de problèmes de persécutions anti-roms car le chef de famille avait osé s’engager politiquement pour défendre sa communauté. Ce pays d’ex-Yougoslavie compte en son sein plusieurs minorités à l’image des albanais, de turcophones et des roms. Ces derniers qui étaient touchés en 2010 par un taux de chômage de 73 %, sont souvent de parfaits boucs-émissaires là-bas.
L’étape suivante devrait être la demande d’obtention d’un titre de séjour, plus durable, pour Sefo et ses proches. La décision finale du tribunal d’attribuer à Sefo et l’ensemble de sa famille « une autorisation provisoire de séjour » apparaît comme une heureuse conclusion, présageant du meilleur pour ce jeune homme qui compte bien suivre après l’obtention de son diplôme des études juridiques.
Sources : laprovence , metronews
Photo DR @EM