Le 16 mai dernier se tenait les matinales des architectes les matinales des architectes, une conférence organisée par l’Ordre national des architectes. L’occasion pour la profession de suggérer la réforme de la formation d’architecte en profondeur. MCE assistait à la conférence pour vous aider à y voir plus clair
Les études d’architectures sont des études longues et fastidieuses. Comptez 6 ans minimum pour devenir architecte. Et être diplômé d’une des vingt écoles existantes en France n’est pas suffisant pour devenir architecte. Il est aussi indispensable d’avoir fait une mise en situation à la sortie de l’école. Plus qu’un stage, la mise en situation permet à l’étudiant de se confronter au monde du travail au même titre qu’un salarié pendant 6 mois minimum.
Il est enfin requis d’être inscrit à l’Ordre national des Architectes, ordre qui n’hésite pas à faire ses propositions de réformes pour une formation plus claire et plus proche des réalités.
« Il faut permettre aux étudiants en architecture de faire une année de césure
», Lionel Carli
L’une des principales propositions de l’ordre consiste à permettre aux étudiants d’architectures de faire une année de césure au même titre qu’un étudiant en école de commerce ou toute autre grande école.
Nous ne disons pas que cette année de césure doit être obligatoire pour tous les étudiants en architecture, mais qu’elle doit être permise, ce qui n’est à l’heure actuelle pas le cas. Il est important que les étudiants aient l’opportunité de voyager ou de parfaire leur expérience professionnelle en faisant une année de stage en cabinet d’architecture par exemple
, martelait Lionel Carli, le président de l’Ordre national des architectes.
Ne rien obliger, mais proposer, c’est tout l’objet de cette réunion au sommet de la profession. La conférence s’est déroulée devant un parterre de journaliste et d’architectes membres de l’Ordre élus au conseil national, pensée comme un espace de dialogue et d’échange autour des grandes propositions de l’Ordre national des architectes.
Développer l’interdisciplinarité et mettre l’accent sur la recherche
L’interdisciplinarité était également au cœur des réformes avancées par l’Ordre. L’idée serait de créer des enseignements communs à tous les métiers d’architecte en Licence, pour ensuite se spécialiser en Master. L’accent a également été mis sur le besoin de mettre en rapport de manière plus poussée les études d’architecture et les études d’ingénierie.
La France est une exception mondiale, car il est le seul pays à ne pas avoir de tronc commun d’au moins deux ans entre ingénieurs et architectes et ça manque à la profession
, précise l’Ordre.
Les étudiants qui ont une mise en situation professionnelle obligatoire à la sortie de l’école avant leur inscription à l’Ordre, ont rarement l’occasion de faire un an de mise en situation. Or c’est un temps requis pour les besoins de l’apprentissage du métier, selon les membres de l’Ordre.
Enfin, le président Lionel Carli invite la formation à s’interroger sur la place de la recherche dans l’enseignement de l’architecture, qui est selon lui à revoir. Il faut orienter les thèmes de recherche autour de l’innovation et l’expérimentation les évolutions de la profession et des techniques de construction
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Coralie Pierre