La Fédération des Associations Générales Etudiantes tire un bilan très positif de la dernière campagne des élections universitaires en consolidant son rang de second plus grand représentant de la communauté étudiante en France
Avant propos :
Cette année la grande majorité des représentant e-s étudiant-e-s dans les conseils centraux des universités ont été renouvellé-e-s. Ce processus électoral, débuté au mois de novembre 2013, s’est terminé la semaine dernière avec l’élection des élu-e-s étudiant-e-s à l’Université de Haute Alsace. Ce sont ainsi plus de 165 000 étudiant-e-s de 67 universités qui ont été appelé-e-s aux urnes dans un contexte de réforme de l’enseignement supérieur. La loi Fioraso de juillet dernier devrait redessiner le paysage des formations post-bac en France. Cette loi prévoit notamment la création de Communautés d’Universités et d’Etablissements (COMUE), devant amener à une plus grande lisibilité et simplicité de l’enseignement supérieur en France. Cette réforme annonce vouloir refaire de la réussite étudiante une priorité, sans pour autant qu’un début de résultat soit
aujourd’hui perceptible un an après la publication de cette loi.Ces élections se sont également inscrites dans un contexte de pénuries budgétaire quasi généralisées à toutes les universités de France parfois en lien avec une gestion hasardeuse des équipes de direction. C’est dans ce contexte que les étudiant-e-s, dans les urnes, ont fait un choix sans appel : confier à la FAGE la responsabilité de les représenter. Avec 51,2% des suffrages exprimés en faveur des listes soutenues par la FAGE et son réseau, c’est 85 021 étudiant-e-s qui ont fait le choix du progressisme, du pragmatisme et l’indépendance des partis politiques et du gouvernement. Plaçant le réseau de la FAGE et ses 2000 associations étudiantes membres 22 points devant la deuxième organisation étudiante. La mobilisation sans précédent de l’ensemble des militant-e-s de la FAGE a conduit à ce que chaque étudiant-e puisse bénéficier d’une représentation juste et sincère ; que ce soit dans les instances universitaires, mais aussi dans les instances nationales.
Le taux de participation, d’environ 11,5% reste encore trop faible. Pour autant, forte de son importante implantation locale, concrète et quotidienne, la FAGE a su faire progresser la participation. C’est ainsi que le taux de participation est plus élevé, d’en moyenne 3 points dans les Universités où la FAGE sort majoritaire de ces élections. Pour exemple, l’Université d’Avignon bénéficie du meilleur taux de participation en France avec 25,42%. La liste Bouge Ton Campus (FAGE) a recueilli 75,65 % des voix dans cette université implantée dans son territoire et jouant un véritable rôle d’ascenseur social pour une population étudiante composée de 48 % de boursiers.
C’est ainsi le plébiscite d’une organisation de jeunesse, populaire et de masse, qui s’est exprimé dans les urnes. Las des connivences et des apparatchiks ce sont des militant-e-s de terrain, indépendant des partis politique mais portant un véritable programme qui ont répondu aux aspirations des étudiant-e-s. En faisant le choix de la FAGE comme organisation majoritaire dans les urnes, les étudiant-e-s ont voulu se réapproprier le débat politique. Ils ont voulu faire de leur campus un lieu de vie citoyenne et politique. Ils ont refusé que leur voix leurs soient confisquées au profit d’un dogme partisan. Les étudiant-e-s ont refusé d’être utilisés, ils ont choisi d’être représenté. Fondées sur la démocratie participative, les associations membres de la FAGE permettent à chaque étudiant-e de porter sa voix, de prendre part au débat et de répondre concrètement à ses besoins sociaux et culturels.
C’est ainsi que la FAGE est majoritaire dans 55% des 74 Universités avec 137 élus dans les Conseils d’administration ; organe arrêtant la stratégie de l’établissement, la répartition budgétaire, l’offre de formation, la stratégie de regroupement des universités et des établissements, élisant le Président de l’université, …La mobilisation sans précédent des militant-e-s de la FAGE ayant permis de porter un programme politique, indépendant, progressiste et pragmatique sur les campus traduit l’enquête 2014 de l’observatoire de la jeunesse solidaire : « Les jeunes s’engagent avant tout à une échelle locale et dans des actions de proximité. Ils expriment fortement leur envie de s’engager davantage au sein des associations (plus de 8 jeunes sur 10). Par ailleurs (…) 6 jeunes sur 10 s’engagent en apportant une aide concrète (…) à une personne ou une association. » Aussi, les jeunes déclarent qu’agir dans une association est l’un des meilleurs moyens d’améliorer la démocratie.
C’est ici le choix d’une réappropriation plus personnelle du débat politique qui est exprimé. C’est donc le choix de se servir de l’association comme catalyseur d’engagement et de débat politique que les jeunes expriment et que les étudiants ont traduit à travers ces élections étudiantes en choisissant la FAGE pour les représenter et les associations étudiantes pour améliorer la démocratie. Ces résultats historiques s’inscrivent dans un processus de progression constante de la FAGE, unique organisation étudiante affichant une confiance toujours plus importante des étudiants depuis 2008. C’est fort de sa place d’organisation étudiante majoritaire que la FAGE entend poursuivre son action quotidienne de représentation, d’innovation sociale et d’éducation populaire sur les campus pour répondre aux besoins des étudiants. C’est aussi par un réseau mobilisé et solidaire que la FAGE traduira cette victoire électorale en une victoire politique pour tou-te-s les étudiant-e-s en défendant leurs intérêts matériels et moraux. Julien Blanchet, Président.
La FAGE attend du gouvernement qu’il fasse siennes les priorités exprimées par les étudiants à travers ces élections et investisse dans l’enseignent supérieure pour mener les réformes répondant à la priorité jeunesse du Président de la République :
• Faire du « Student Center Learning » (pédagogie centrée sur l’étudiant) le prisme d’une réforme de la pédagogie profonde et permettant la réussite et l’épanouissement des étudiants. La « lycénarisation » du premier cycle universitaire ne peut constituer une réponse à l’échec en licence. Il est nécessaire d’innover en réinventant la pédagogie dans les universités tout en permettant une construction et un rythme personnel du cursus de l’étudiant.
• Appliquer pleinement le processus de Bologne en France, seul garant d’une intégration universitaire de l’ensemble des formations de l’enseignement supérieur. C’est ainsi qu’une démocratisation réelle de l’éducation sera relancée. C’est aussi appliquer la logique Licence-Master-Doctorat devant conduire à la suppression de la sélection entre le Master 1 et le Master 2 au profit d’une logique «d’admission post-Licence». Enfin valoriser les compétences acquises par l’étudiant et pas seulement les connaissances est un vecteur d’une insertion professionnelle réussie.
• Faire de la promesse du Président de la République de permettre l’accès au droit commun de tous les jeunes doit devenir une réalité en facilitant les démarches administratives des étudiants internationaux et en créant sans plus attendre un vrai visa pluriannuel de séjour. L’accès au droit commun pour tous les jeunes, c’est aussi mener sans attendre la réforme du régime de sécurité sociale étudiante conduisant à une intégration des étudiants au régime général.
L’engagement associatif étant la Grande cause nationale 2014, le Ministère en charge de l’enseignement supérieur doit valoriser les initiatives étudiantes à travers les associations permettant une mise en responsabilité des jeunes et une vie de campus dynamique. Tout au long de cette année universitaire, plus de 165 000* étudiant-e-s se sont exprimé-e-s dans les urnes afin de choisir leurs représentants élus, dans 67** Universités. La FAGE sort largement renforcée de ces différents scrutins puisque sur ces 165 000 étudiant-e-s, 85 021 ont choisi de soutenir son programme. Au cours de 67 élections, présentant en moyenne 4 listes concurrentes, 1 étudiant-e sur 2 a donc fait le choix d’accorder sa confiance à la FAGE, et s’est reconnu dans son programme. C’est donc forte de 51,2% des suffrages directs exprimés, soit 9,1 points d’augmentation par rapport à 2012 et 22 points de plus que la seconde organisation, que la FAGE revendique être l’organisation majoritaire dans la réalité des urnes et dans le vote des étudiant-e-s.
La FAGE est majoritaire dans 41 des 74 universités de France. Parmi ces 41 Universités, figurent des établissements de tous types qui représentent tout à fait la diversité du paysage universitaire français : universités dites historiques, universités issues de la première, et seconde vague de massification, université ou grands établissements issus de fusion, université de proximité, à taille humaine. La FAGE est cette année devenue majoritaire à Lyon 2, au Havre, à Paris 07, à Cergy-Pontoise, en Bretagne-Sud et à Mulhouse, et n’a perdu aucune université.
43% des élu-e-s étudiants dans un des 67 conseils d’administration ayant vu son collège étudiant renouvellé ont été élu-e-s sur des listes FAGE. Avec 7 points d’avance sur la deuxième organisation représentée et 137 élu-e-s dans ces conseils, la FAGE est aujourd’hui l’organisation capitalisant la confiance des étudiant-e-s en ce qui concerne le conseil le plus stratégique et politique de l’Université, arrêtant notamment la répartition budgétaire, le contrat quadriennal et la stratégie de regroupement d’établissement.
La FAGE n’a pas seulement progressé dans les universités dans lesquelles elle n’était pas majoritaire. Le cycle électoral à montré que les étudiants des universités dans lesquelles les élu-e-s FAGE sont majoritaires ont largement renouvellés leur confiance envers le programme de la FAGE. Cette confiance renouvellée, mise en parrallèle avec un taux de participation plus élevé dans ces mêmes universités prouve que la forte implantation, la présence quotidienne de militant-e-s que seule la FAGE est capable de revendiquer participe à rendre palpable le lien entre les étudiant-e-s et leurs représentant-e-s. Dans les exemples ci-contre, ces constats s’illustrent par la comparaison des parts de suffrages exprimés receuillis par les organisation en 2012 et en 2014.*
La question de la participation à ces élections étudiantes est récurrente. Bien que les taux de participation ne puissent être analysés de manière directe, puisque ne prenant pas en compte les étudiants en mobilité, en stage, non présents le jour du scrutin , ils révèlent une hétérogénéité selon les établissements. Les élections étudiantes ont cette particularité d’autoriser les organisations à faire campagne le-s jour-s de scrutin. Le programme et les priorités présentées par les organisations aux étudiant-e-s pèsent donc énormément dans leur mobilisation et peuvent en partie expliquer cette hétérogénité. Les Universités dans lesquelles la FAGE est majoritaire présentent en moyenne un taux de participation 3 points supérieur au taux moyens au sein des universités. La FAGE est l’unique organisation étudiante affichant une progression constante de son nombre d’élu-e-s
étudiant-e-s au sein des universités. Entre 2012 et 2014, la FAGE a augmenté de 29% son nombre d’élus dans les conseils centraux.Qu’est-ce que la FAGE ?
La FAGE est une organisation représentative des étudiants reconnue par le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle est la plus importante fédération associative de jeunes par la taille de son réseau et l’étendue de ses activités. Reconnue organisation de jeunesse et d’éducation populaire, elle fonde ses actions sur les principes de solidarité, de progressisme, de pragmatisme et prône la mise en responsabilité des jeunes. Ses missions s’intègrent dans une démarche globale. La FAGE agit ainsi pour l’amélioration constante du cadre de vie et d’études des jeunes, et défend l’égalité des chances au sein du système de formation en France. Cela se traduit concrètement au sein des associations étudiantes par le portage de projets de représentation, d’innovation sociale et d’animation sur les campus. La FAGE fédère 2 000 associations au travers de ses 47 fédérations, gérées démocratiquement par des étudiants bénévoles.
Communiqué
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