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2 500 terminales au Gabon sont exclus du Baccalauréat 2013

Au Gabon, c’est au total 2 500 élèves de terminale qui se voient interdits de passer les épreuves du baccalauréat pour fraude. Vendredi dernier, ils étaient une quarantaine à manifester leur mécontentement dans les rues de Libreville

2 500 élèves gabonais ne passeront pas le bac cette année. En effet, le ministre de l’Éducation nationale gabonais, Séraphin Moundounga, les accuse d’avoir fraudé pour passer en terminale en falsifiant leurs bulletins de notes. Ils sont donc soupçonnés pour faux, usage de faux et irrégularités diverses.

Ces élèves ne pourront donc non seulement pas se présenter aux épreuves du baccalauréat, mais repasseront une année en première l’année prochaine.

Des décisions ministérielles contestées

Les élèves concernés contestent vivement ces décisions et ont organisé une manifestation dans les rues de Libreville vendredi dernier. Ils ont longtemps bloqué la circulation devant l’Université Omar Bongo de Libreville en signe de protestation. Peu avant leur descente dans la rue, ils avaient assiégé l’Office du baccalauréat situé dans l’enceinte de l’Université Omar Bongo où ils ont réclamé leur réinscription sur les listes des candidats au baccalauréat 2013.

C’est la deuxième fois que ces lycéens gabonais tentent d’attirer l’attention de l’opinion publique. Ils avaient, en effet, assiégé la semaine dernière, le bureau du ministre de l’Éducation nationale.

La marche de la dernière chance

Pour ces élèves, la décision du ministre est une véritable « injustice », estimant n’avoir commis aucune faute qui pourrait justifier de telles mesures.

Tour à tour, le modérateur de la République, le Président du Conseil Economique et Social et le Premier Ministre du Gabon ont reçu ces lycéens qui n’ont pourtant toujours pas été entendus.

Ils estiment avoir été sacrifiés à la place des véritables coupables : les responsables administratifs au sein de leurs établissements respectifs ainsi que les enseignants qui ont validé leurs bulletins.

Dans l’espoir de voir les pouvoirs publics se raviser, les lycéens entendent continuer à protester. Car il est vrai que ces 2 500 élèves vont perdre deux ans de leur scolarité pour ce qui semble être une grosse bourde de l’impitoyable machinerie administrative.

Coralie Pierre
Source : gabonactu, koaci

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