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Etudes de santé : la Belgique enregistre des taux de réussite minables

C’est un secret de polichinelle: le Plat-Pays est la première destination des étudiants recalés de médecine en France. Problème: à force de répéter ces ratages à l’étranger, les stats belges sont elles aussi plombées

Les taux de réussite en médecine à l’issue de la première année font grise mine chez nos voisins belges francophones.

En effet, nos confrères de médiaétudiant nous apprennent que seuls 20% des étudiants inscrits l’année dernière ont obtenu leurs partiels! C’est peu, surtout quand on sait que les frenchies représentent parfois jusqu’à 30% des effectifs de médecine, là-bas. Avec un taux aussi accablant, la PCEM1 ne peut se vanter cette année d’avoir enregistré à peine 1 élève sur 10 au niveau pour intégrer la deuxième année, pour les régions de Wallonie et de Bruxelles-capitale.

Alors que dans l’hexagone beaucoup se cassent les dents sur le fameux numerus clausus qui arrête à environ 80 petites places annuelles le nombre maximum d’étudiants susceptibles de suivre le reste du cursus. Seulement voilà: ils sont les seuls à être reçus sur des effectifs de 700 à 800 par année et par campus… Ce n’est pas là la seule limitation: si médecine vous intéresse, vous n’avez droit qu’à deux tentatives en tout. Autant dire qu’il vaut mieux éviter de se louper.

Il existe des alternatives en Europe

Rien d’étonnant à ce que nombre de médecins en herbe de chez nous aillent chercher à se former dans d’autres pays européens comme en Roumanie et en Pologne, en validant la formation en anglais, ou encore plus proche de nous et en français, en Belgique.

Car en Belgique, en plus de jouir d’une 3ème chance, les étudiants en médecine bénéficient d’une toute autre souplesse en matière de numerus clausus. D’après les informations de lalibre.be ce dernier s’élargit en fait sans cesse: alors qu’ils n’étaient que de 890 en 2012, les effectifs de médecins fédéraux sont passés à 975 pour l’année 2013 et seront même de 1 025 pour 2014. On prévoit en fait d’augmenter encore ce chiffre de 1 230 par an entre 2015 et 2018!

Année noire ?

Mais cette année, tout n’a pas été aussi rose que prévu pour les jeunes carabins. Une réforme des études de santé portant le nom de décret Marcourt a été engagée: elle aboutira au passage de 7 à 6 année de la durée du cursus. Avec à la clef un alourdissement des enseignements dispensés en 1ère année – cette session, 21 matières devaient ainsi être validées.

Par ordre décroissant, découvrez les taux de réussite de la PCEM1 pour la Belgique francophone:

– Université de Mons → 30%

– Université de Namur → 24%

– Université Catholique de Louvain → 13%

– Université Libre de Bruxelles → 10%

T. C.

Sources : médiaétudiant , melty , lalibre.be

Photo DR : @Patrick Kovarik/ImageGlobe

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