La maison Canal+ portée par Vincent Bolloré est dans une très mauvaise passe. En effet, les audiences dégringolent
La maison Canal+ est dans l’impasse. Le groupe s’effondre et ne parvient plus à sortir la tête de l’eau. Tandis que les audiences du Grand Journal sont catastrophiques, les autres émissions peinent également à se démarquer. Alors que Vincent Boloré a pris la tête du groupe il y a quelques mois, sa stratégie ne semble pas vraiment fonctionner. En effet, malgré un remaniement en profondeur et de nombreuses modifications notamment au niveau de la rédaction du groupe, la maison Canal est dans le désarroi le plus total.
Pourtant, les intentions de Vincent Bolloré étaient de redresser le groupe. Il s’était d’ailleurs confié sur Europe 1 en juillet dernier : « Cela fait deux ans que l’audience s’érode un peu et les émissions coûtent à peu près trois fois plus chères que la concurrence, et la concurrence nous bat » déplorait-il pour expliquer sa prise de pouvoir et les limogeages de Rodolphe Belmer, jusque-là aux commandes de la chaîne, et de Renaud Le Van Kim, producteur du Grand Journal. Depuis Vincent Bolloré, s’est expliqué devant le CSA et a notamment parlé de sa nouvelle stratégie pour le groupe.
Des audiences catastrophiques pour Canal+
Alors que les audiences des émissions sont en baisses constantes, la facture s’est beaucoup alourdit aussi côté publicité. Plus que rentable, le Grand Journal saison 2014-2015 a rapporté 15 M€. Et cette année d’ailleurs, les spots de pub suivent la même courbe que l’audience, à la baisse. Face à cette dégringolade, la chute des abonnés atteint 10 % en septembre alors même que la Coupe du monde de rugby bat son plein.
D’ailleurs, selon une étude interne : « Toutes les tranches en clair s’effondrent et cela entraîne les audiences du soir en crypté, s’inquiète un cadre de la chaîne. La saison 2 des Revenants est un bide. Ces signes sont catastrophiques. Le public vient chercher sur Canal de l’impertinence. Or, on lui dit actuellement que ce n’est plus la chaîne de l’impertinence et du contre-pouvoir. D’où le risque que les gens ne s’abonnent plus. » Car, il semblerait qu’un tiers des clients viennent parce qu’ils sont sensibles aux valeurs véhiculées par le clair.
Crédit Photo : papacitoyen.reves-connectes.com
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