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Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : réaction du ministère de l’Éducation nationale

violences femmes

Najat VALLAUD-BELKACEM et Geneviève FIORASO ont tenu à témoigner pour lutter contre les comportements sexistes et toutes les formes de violences

Ces comportements et ces violences, l’École et les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche eux-mêmes n’en sont malheureusement pas préservés.
Il est de la responsabilité du système éducatif d’agir en son sein pour les prévenir et les sanctionner. Il lui revient aussi de contribuer à accroître la connaissance sur les violences, et de favoriser la réflexion des jeunes au cours de leurs études sur la place des femmes et des hommes dans la société, sur les représentations stéréotypées, sur le respect mutuel, et plus largement sur l’égalité.

Pour lui permettre d’être plus efficace sur chacun de ces points, les ministres ont annoncé, en cette journée de mobilisation, le renforcement de l’action du ministère dans les domaines suivants.

Pour mieux connaître les violences, renforcement des moyens attribués à la recherche et à l’amélioration de la connaissance sur les violences faites aux femmes (400 000 € supplémentaires pour l’enquête VIRAGE).

Pour soutenir et accompagner les acteurs de l’école au quotidien, publication d’un Guide « prévenir, repérer et agir contre les comportements sexistes et les violences sexuelles ».

Pour mieux informer, sensibiliser les acteurs de l’École et libérer la parole, diffusion dans les établissements scolaires des plaquettes produites par le ministère chargé des droits des femmes concernant les violences conjugales et les mutilations sexuelles féminines.

Pour que les élèves soient aussi les acteurs de la lutte contre le harcèlement sexiste et sexuel à l’école, mise en place, en partenariat avec le secrétariat d’État aux droits des femmes, à partir de 2015, d’un prix spécial « Mobilisons-nous contre le harcèlement sexuel ».

Pour renforcer la lutte contre le harcèlement sexuel à l’université, le décret d’application de la loi du 4 août 2014 (garantissant l’impartialité des procédures disciplinaires) validé hier par le CNESER, sera publié d’ici la fin de l’année ; un guide pratique pour s’informer et se défendre, produit par l’association CLASCHES sera largement diffusé au sein des universités, lesquelles seront également incitées à multiplier les bonnes pratiques de cellules d’écoute et d’orientation et à afficher le numéro « 39 19 » destiné aux victimes.

Pour prévenir les comportements sexistes, les projets et évènements sollicitant un financement au titre du développement de la vie associative et des initiatives étudiantes devront être exempts de toute discrimination (sexisme, racisme, homophobie).

Pour apporter une aide concrète aux étudiantes victimes de violences, le CNOUS conclut aujourd’hui avec l’État une convention relative à l’hébergement d’urgence des étudiantes victimes de violences et s’engage à renforcer son soutien aux victimes.

Au-delà de ces mesures, c’est à l’installation durable d’une véritable culture de l’égalité entre filles et garçons à l’école que le ministère est engagé depuis le 30 juin dernier : la ministre Najat VALLAUD-BELKACEM a présenté la mise en œuvre des outils qui y contribuent.

La démarche repose sur une formation généralisée des enseignants et des personnels d’encadrement à la promotion de l’égalité dans leurs pratiques professionnelles, ainsi que sur la création de ressources pédagogiques pour les aider à faire évoluer les pratiques professionnelles et construire des séquences en classes. Le site « outils pour l’égalité entre les filles et les garçons », qui offre ces ressources, est disponible à partir de ce jour. Il est ouvert à tous et transparent sur les enjeux et outils de la politique de l’égalité à l’école.

Cette démarche fait participer les parents d’élèves au niveau national mais également au niveau local puisqu’ils seront associés à l’inscription de la question de l‘égalité filles-garçons dans les projets d’école et d’établissement.

Le pilotage de cette démarche mobilise toutes les académies qui se réunissent à partir du 26 novembre en séminaire national pour adopter les outils mis en place, procéder aux premières formations des cadres et créer les conditions de la déclinaison sur le terrain de ces différentes dispositions.

L’égalité filles-garçons est au cœur du projet éducatif de l’École de la République.

Communiqué

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