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Un étudiant américain imagine une ville du futur anti-drones

Pour cet étudiant, la ville du futur doit devenir une botte de foin pour les robots de surveillance mobiles et intelligents. Pour ça, une seule tactique : le camouflage par perturbation de capteurs

Asher J. Kohn fait des études de droit et pourtant ça ne l’empêche pas de s’intéresser aux nouvelles technologies et à l’architecture. Artiste conceptuel à ses heures, ce dernier a mené un projet personnel baptisé Shura City dans lequel il développe avec précision ce à quoi pourrait ou plutôt devrait ressembler la ville de demain capable d’esquiver Big Brother.

Ce jeune homme inspiré s’est posé une question simple : comment faire en sorte que nos métropoles soient dans un futur proche suffisamment complexes pour n’être plus sondables par les radars ennemis et notamment ceux des drones ?

Non, pour ça pas la peine d’appeler David Copperfield pour lui demander de faire momentanément diparaître une ville entière. En revanche, on peut essayer de repenser totalement plusieurs caractéritiques essentielles d’une contruction urbaine à savoir sa structure, son apparence, ses couleurs et sa température, entre autres.

Semer la confusion

Ces stratégies pour duper l’adversaire s’observant partout ailleurs dans la nature, pourquoi ne pas les amener au beau milieu de nos jungles urbaines ? Prenons un exemple parlant qui est celui de l’effet stroboscopique produit par les motifs des rayures des zèbres sur leurs prédateurs, les fauves.

Il joue sur la perturbation des contours d’une silhouette donnée et a ainsi été repris entre autres par les armées de mer des grandes puissances mondiales dès le début du XXème siècle avec le fameux camouflage Dazzle.

Selon le même principe, on va brouiller les pistes d’engins volants espions dernier cri en leur emmêlant les capteurs, en fournissant des données incomplètes, chevauchées, incapables de produire un état des lieux fiable.

Asher J. Kohn pousse la réflexion sur plusieurs plans, recommandant un aspect extérieur d’une telle ville du futur aléatoire et hétérogène avec une organisation interne bien définie. Comme les habitats imaginés par l’architecte Moshe Safdie, exposés aux Beaux-Arts canadiens, qui présentent des maisons formant un enchevêtrement irrégulier ressemblant à une partie de Kapla inachevée.

Plusieurs facteurs à isoler

D’autres exemples sont imaginables avec de grands bâtiments aux facades, fenêtres et couleurs irrégulières à la façon de structures comme l’immeuble Arc-en-Ciel de Bordeaux ou le siège de l’IMA à Paris. Ce rempart extérieur masquerait donc un important réseau de boyaux souterrains ou dissimulés à toute vue aérienne.

Pour perturber les capteurs thermiques on pourrait aussi s’amuser à réguler de façon originale la température des immeubles à l’aide de systèmes ancestraux comme celui des cheminées en terre crue appelées « badgir », utilisées par les perses comme des capteurs de courant d’air, chargés de rafraîchir les habitations.

A l’heure où environ 800 drones sont officiellement en activité dans le monde dont les terrifiants Gray Eagle UAV et MQ-9 Reaper capables de frappes au missile d’une précision absolument redoutable, il serait temps de trouver des parades avant le « soulèvement des machines » promis par Terminator 2 et I-Robot !

T.C.

Source : Le figaro

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