L’hybride de Microsoft offre les performances d’un PC dans le corps d’une tablette. Si à coup sûr celui-ci a de bon côté, il n’est pas exempt de tout reproche
Après sa tablette Surface RT jugée trop limitée, Microsoft propose cette fois une version améliorée de celle-ci. La Surface Pro qui embarque la version complète de Windows 8, permet ainsi de faire tourner tous les programmes PC sur une tablette dotée d’un processeur Intel. L’écran quant à lui affiche une taille de 10,6 pouces. Sa sortie aux Etats-Unis est prévue pour le 9 février. Il faudra attendre un peu avant de la voir débarquer chez nous. Toutefois si celle-ci affiche des points positifs, elle n’a pas complètement convaincu les testeurs américains.
Une tablette aussi performante qu’un PC…
La Surface Pro se targue d’avoir des caractéristiques identiques à celle d’un Macbook Air de 10,6 pouces soit un processeur Intel i5 1,7 Ghz, une puce graphique Intel HD 4000, 4 Go de RAM et 64 ou 128 Go de mémoire flash.
Toutefois, The Verge souligne qu’avec Windows 8 installé, il ne reste que 23 go disponible et conseille donc la version 128 Go. Niveau encombrement, la Surface Pro est légèrement plus compacte que l’ultraportable d’Apple: 910 grammes contre 1,08 kg, 13 mm d’épaisseur contre 17 mm. L’autonomie de la batterie est également comparable, de 5 à 6 heures en utilisation «light» et entre 3 et 4 heures seulement pour des tâches plus intenses comme la lecture vidéo, selon les tests d’Engadget. Côté prix, il faut ajouter la couverture/clavier smart type à 130 dollars à une tablette qui démarre à 899 dollars, pour un coût total similaire au… Macbook Air (999 dollars).
…mais décevante sous certains points
AllThingD juge que taper au clavier «n’est pas confortable» avec le trépied posé sur ses genoux. La batterie est le véritable point noir. La plupart des tablettes récentes tiennent les 10 heures d’un vol Paris-Los Angeles en lecture vidéo. Avec ses 4 heures d’autonomie, la Surface Pro lâche quelque part entre l’Islande et le Groenland. Ars Technica souligne également que la tablette chauffe et que les ventilateurs sont parfois bruyants. C’est la faute du processeur Intel Ivy Bridge, explique AnandTech. Les choses devraient s’améliorer avec la prochaine génération baptisée Haswell mais elle ne débarquera pas avant la fin de l’année sur tablette.
A 910 grammes et 13 mm d’épaisseur, la Surface Pro est également 50% plus lourde et plus épaisse que l’iPad. «Impossible de la tenir d’une main, et c’est fatiguant même à deux», avertit AllThingsD.
Verdict final
AnandTech et Venture Beat estiment que la Surface Pro est «le meilleur hybride PC-tablette» existant. Wired et Cnet lui décernent un honnête 7 sur 10 mais conseillent d’attendre une future version moins lourde et avec une meilleure autonomie. D’autres, comme Ars Technica, estiment carrément que «le design hybride ne fonctionne pas». Le consensus général, partagé par The Verge, Gizmodo et Engadget, est que la Surface Pro est trop limitée dans son format et dans ses performances pour remplacer un PC ou une tablette.
Guillaume DISPAGNE