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Facebook, réseau antisocial ?

Sous couvert de vous distraire ou de vous permettre de communiquer, se pourrait-il qu’un réseau social comme Facebook vous mette mal ? Premiers éléments de réponse avec cette étude berlinoise

D’après une étude très sérieuse menée par les docteurs Hanna Krasnova et Peter Buxman de l’Institute of Information Systems de la Humboldt Universität de Berlin, ce serait 1 personne sur 3 qui ne sortirait pas indemne du réseau social.

Même si vous n’en avez pas fait l’expérience vous-même, ils sont 36,9 % des 584 internautes retenus par cette enquête universitaire à avouer se sentir plus mal après s’être connecté sur leur compte qu’avant de se logger. Et pourquoi donc ?

Jalousie et frustration

Toujours selon eux, 6 % expliquent que ça a à voir avec les « photos de vacances » de leur amis virtuels.

Incroyable, mais vrai, quand vous posez les yeux sur des interactions qui ne vous concernent pas comme des images de soirées, d’une connaissance en train de caresser un varan à Komodo pendant la Toussaint ou encore quelques bons mots partagés sur un wall et arrosés de likes enthousiastes, vous jalousez sans le vouloir.

C’est que la comparaison s’impose à vous, même si vous êtes loin d’être le plus malheureux du monde niveau sociabilité, histoires de cœur ou variété des loisirs. Et ça, d’après les chercheurs, c’est quasi systématique. Ah, c’était pourtant pas faute de l’avoir répété : « comparaison n’est pas raison » !

Question de perception

Il y aurait en fait confusion des genres. Il faut dire qu’on peut parfois s’y perdre sur ces plate-formes à mi-chemin entre échanges basiques et relations personnelles, intimes.

Il suffit de voir un commentaire laissé par vous suscite moins de réactions que d’autres et on se laisse traverser par un micro-blues, la sensation d’avoir raté un truc, de ne pas être au top à chaque fois et donc de ne pas toujours rafler la mise.

Et à la clef, des impressions de frustration un peu indicibles, une sensation de manque d’attention subtile et dans les pires cas des montées de jalousie ou d’énervement. Mais pas d’inquiétude : rien de plus naturel.

Car vous me direz, l’insatisfaction c’est une des bases chez l’humain. Mais on ne cessera jamais de redécouvrir ça avec amertume et étonnement.

Apprendre à ne pas trop compter sur ce réseau tout en s’en servant, éviter la confusion des genres entre vos amis, votre famille et vos collègues malgré l’appellation unique d’amis, voilà quelques bonnes pistes pour revoir ses attentes à la baisse et sortir un peu le nez du guidon virtuel.

T. C.

Source : L’Etudiant

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