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Dying Light : quand Mirror’s Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang (Test)

Dying Light : quand Mirror's Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang (Test)

Après Dead Island, le studio Techland revient avec son premier jeu next-gen : Dying Light. Reprenant la même structure que son prédécesseur à laquelle s'ajoute des innovation excitante, Dying Light est-il le must-have du genre ou un Dead Island 2.0 ?

Cette année, le studio Techland fait son grand retour avec un nouveau jeu de zombie, taillé pour la next-gen. Dying Light, sorti en version numérique le 29 janvier (la version physique a pris du retard et n’arrivera que le mois prochain) est un RPG/survival-horror en vue à la troisième personne où le joueur est amené à affronter des zombies dans un monde totalement ouvert. Le studio Techland s’était déjà fait remarqué dans cette branche-là avec Dead Island. C’est bien toute la question que soulève ce Dying Light : est-ce simplement un Dead Island sur next-gen ou le jeu de zombie novateur que tout le monde attendait ?

Le joueur incarne Kyle Crane, un membre d’une organisation secrète (Le GRE) dont l’objectif principal dans ce titre est de récupérer un mystérieux dossier. Ce dossier se trouve à Harran, une ville orientale fictive en quarantaine depuis qu’une épidémie s’y est répandue. Le joueur est donc largué en parachute dans cette ville peuplée de zombies où il va devoir composer avec les différentes sensibilités des survivants pour les aider ou non, et arriver à ses fins. Le scénario est plutôt classique même si certaines subtilités vous tiendront en haleine quelques temps. On regrettera en revanche le manque de charisme des personnages et le doublage français assez fade.

Une fois l’introduction passée, vous pouvez enfin explorer librement la ville. Et c’est là que Dying Light innove et se démarque : vous disposez de capacités de freerun (ou parkour si vous préférez) permettant de couvrir de grande distances rapidement. Comme si Dead Island avait fusionné avec un certain Mirror’s Edge, le joueur peu s’accrocher à tous les rebords, sauter de toit en toit, glisser sur le sol, enjamber des obstacles.

La fluidité est au rendez-vous et une fois le jeu pris en main, arpenter Harran devient un vrai plaisir. La ville est plutôt vaste sans être gigantesque, mais son architecture donne tous son sens au freerun : traverser le bidonville très rapidement par les toits est un jeu d’enfant.

Dying Light : quand Mirror's Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang7
Dying Light : quand Mirror’s Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang7

Mais le freerun, ce n’est pas que pour la promenade, car rappelons-le, la ville grouille d’infectés affamés. Ainsi, lorsqu’on n’aura pas envie de risquer sa vie en affrontement, grimper sur les toit, sauter sur les têtes et berner les infectés deviendra la meilleure façon de s’en sortir, surtout la nuit.

La nuit Dying Light devient un autre jeu, impitoyable

C’est le deuxième point fort de Dying Light : Techland y a implémenté un cycle jour/nuit. Si en journée s’attaquer à de petits groupes de zombies sera courant, la nuit, le joueur devra prendre beaucoup plus de précautions. Les zombies y seront plus vicieux et agressifs et d’autres d’un nouveau genre feront leur apparition. Il s’agit des Hunters. Lorsque le joueur se trouvera confronté à l’un d’eux, la meilleur des solutions sera la fuite. Représentés sur la carte avec un angle de détection devant eux, ils vous pousseront à user de discrétion pour les éviter. S’il l’un d’eux vous repère, sauve qui peut.

Dying Light : quand Mirror's Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang1
Dying Light : quand Mirror’s Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang1

Ce changement de gameplay et cette difficulté accrue du jeu de nuit rendent le jeu encore plus exigent et ecitant. Chaque escapade de nuit est récompensée par de l’expérience doublée si le joueur parvient à survivre et à rejoindre un bâtiment sûr.

Les autres types de zombies seront présents jour et nuit : on retrouve des classiques comme dans Left 4 Dead : des infectés récents très rapides, des colosses hyper musclés, des cracheurs suintants, des kamikazes de bidoche, ou encore des mineurs armés de gravats.

Si tout cette bande d’infectés dégoulinant vous paraît imbattables, le mieux reste toujours la coop. Dying Light permet de jouer en ligne à quatre afin d’évoluer plus facilement face aux zombie et de s’entraider dans la réalisation des quêtes. Et pour ceux qui aiment l’affrontement, le mode Be The Zombie sera fait pour eux : il permet d’affronter un joueur qui incarne un zombie.

L’aspect RPG qui a fait le succès Dead Island revient en mieux

Dying Light garde ensuite les éléments qui ont fait le succès de Dead Island : les armes à feu se feront souvent rare et le joueurs doit se débrouiller avec ce qu’il trouve (batte, tuyau, planche, pied de biche). Mais il peut surtout améliorer ses armes et leur donner des caractéristiques telles que l’électricité le feu ou le poison. Fouiller tous les recoins de la ville devient alors essentiel pour trouver des composants d’armes, de modification d’armes, de kit de soin etc. Le tout est pour le coup bien géré et les menus sont suffisamment ergonomiques pour que les débutants ne se perdent pas.

Dying Light : quand Mirror's Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang3
Dying Light : quand Mirror’s Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang3

Dying Light a aussi un bel argument à faire valoir : il est beau. Si on pourra jouer les pointilleux sur quelques textures, le tout est globalement très agréable, les jeux de lumière sont magnifiques et la physique des objets (feuilles d’arbre dans le vent, mouvement des vêtements etc.) Par ailleurs, et c’est fichtrement important dans un jeu de ce genre, les animations des zombies sont très réussies et les combat énergiques fluides et outrageusement gores sont un vrai défouloir. Fracasser démembrer, trancher, trépaner : de la viande, de la viande partout. Ça fait un bien fou après une dure journée de travail.

Dying Light : quand Mirror's Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang
Dying Light : quand Mirror’s Edge rencontre Dead Island dans un bain de sang

Dying Light, un must-have sur Next-Gen ?

Après plus d’un ans de teasing et un report, Dying Light est enfin arrivé pour conquérir le cœur des fans du genre. Techland a repris ce qui avait fait le succès de Dead Island (Monde ouvert, quêtes annexes, craft, arbre de compétence etc.) et l’a amélioré. Le freerun augmente le fun du jeu de façon exponentielle et les graphismes solides octroient une immersion et un plaisir de violence gore décuplée. L’histoire ne va rien révolutionner mais elle suffit à poser les bases d’un bon jeu du genre dont le cœur est la liberté. Dying Light est une réussite.

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