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Emplois étudiants: la galère des employés de supermarchés connectés

Emplois étudiants: la galère des employés de supermarchés connectés

Trouver des emplois étudiants, c'est finalement plutôt simple. Mais dans certains secteurs, cela se révèle presque un piège pour les étudiants salariés.

C’est un secteur qui offre de plus en plus d’emplois étudiants pour assimiler cours et travail. Mais les services de courses en ligne et de livraisons rapides ne sont pas nécessairement des endroits sains pour les études. Dans les coulisses du supermarché connecté, les employés vivent un enfer et les étudiants sont parfois confrontés à des situations incroyables. Pourtant, les enseignes se vantent de véhiculer la bonne ambiance et l’esprit jeune. Mais dans le fond, cela ne sert que de façade. Martin (le nom a été changé), a travaillé deux ans dans un de ces magasins, il y raconte que « les tutoiements et le côté proche de tout monde, c’est du faux ». Lors de son expérience, le jeune homme raconte que même si la bonne ambiance règne, ce n’est qu’un sourire de façade. Pourtant, tout avait bien commencé: « j’ai postulé dans cette boîte parce que l’annonce précisait qu’ils embauchaient beaucoup d’étudiants. Au début j’étais en contrat de 20h ensuite je suis passé à 15h, c’était intéressant pour les demies-journées, ça me permettait d’aller en cours assez facilement, mais en même temps je n’avais 8h par semaine de cours ».

Des emplois étudiants difficiles à cumuler avec les études

En Master, le jeune homme explique que ce n’était pas le cas de tous les étudiants. « Pour ceux qui ont plus de 14h de cours c’est compliqué de mélanger les deux ». Pour exemple, Martial, un jeune étudiant, ancien employé d’un magasin de la ville de Tours explique: « même si vous pouvez construire votre planning en fonction de votre emploi du temps à l’université, c’est compliqué. Le matin j’embauchais parfois à 6h30 pour aller dans le surgelé. Je débauchais ensuite à 12h30 et devait aller en cours vers 13h30. Mais avec la fatigue c’est parfois difficile d’aller se présenter sur les bancs de la fac ».

La galère des emplois étudiants

Cette fatigue, elle est notamment lié aux objectifs fixés par l’entreprise. Mais comme le stipule, Martin : « ce sont des chiffres qui sont impossibles à suivre. Au niveau personnel, c’est fatiguant, mais les projets du magasin sont toujours de plus en plus élevés ». Ces objectifs qui augmentent d’années en années, c’est le principe de motivation factice développé par le sociologue Vincent de Gauléjac qui explique que les chiffres fixés sont volontairement impossible à atteindre. Une manière de créer une motivation supplémentaire. Dans ces enseignes, les primes sont fixés sur ces chiffres, mais bien entendu, elles ne sont que très rarement versées. Pour les étudiants passés par ce type d’emploi, c’est généralement une mauvaise expérience. Martin explique que dans la misère, « tu tisses des liens d’amitiés, mais une fois que tu quittes le poste c’est fini. En fait, tous les employés ont un point commun, la galère de leur travail. Ils se retrouvent dans un discours négatif qui les uni ».

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